Futur : des taxis volants pour les Jeux olympiques 2024, c'est possible ?

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Futur : des taxis volants pour les Jeux olympiques 2024, c'est possible ? / iStock.com - narvikk
Futur : des taxis volants pour les Jeux olympiques 2024, c'est possible ? / iStock.com - narvikk

Les transports aériens en milieu urbain relèvent plus d’un concept fictionnel aux yeux de la majorité que d’un projet réalisable dans un futur proche. Pour autant, la multiplication des projets et des vols d’essai opérés laisse entendre l’imminence de l’arrivée des taxis volants. Une trentaine d’entreprises ambitieuses sont notamment engagées dans la course à la conquête des cieux de Paris.

L’année 2024 s’annonce historique pour la capitale française, avec, non seulement les JO, mais aussi l’ouverture éventuelle des lignes urbaines de transport aérien dans la région. En effet, les prévisions de l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne) tablent sur une mise en service des premiers taxis volants dans l’espace européen à compter de 2024. Zoom sur les détails.

Une trentaine de candidats et de projets en lice

Les eVTOL, aéronefs ou taxis volants, représentent une nouvelle forme de mobilité urbaine. À l’heure actuelle, près de 200 prototypes et ébauches d’aéronefs, pourvus d’ailes à la manière d’un petit avion ou propulsés par des rotors à l’image d’un mini-hélicoptère, sont dénombrés. En Europe, ce nouveau secteur est en pleine effervescence suite à la déclaration, début 2021, de l’agence européenne de sécurité aérienne quant à la possible mise en marche des premiers taxis volants en 2024. Dès lors, les candidats ont afflué en nombre. À Paris, une trentaine de sociétés, supervisées par la Région, la RATP et le groupe ADP, sont en compétition pour s’emparer de l’espace aérien de la capitale et ses alentours. Airbus, Volocopter, Lilium ou, tout récemment, AutoFlightfont et son Prosperity I font partie des candidats prenant part à la course.

Faire de Paris une référence en termes de mobilité

Alors qu’il est dit que les Jeux olympiques de 2024 vont générer plus de 150 000 emplois, la région IDF voit en cet événement l’occasion idéale d’ouvrir ses voies aériennes aux taxis volants. Ce faisant, Paris clamerait le titre de la première ville à utiliser ce moyen de transport. Le groupe ADP et la RATP, parmi les superviseurs du projet, entendent faire de la capitale française une référence mondiale en termes de mobilité aérienne urbaine. Dans cette optique, des vols d’essai ont été opérés cet hiver par les prototypes d’aéronefs au sein de la zone de test installée expressément à Pontoise. Toutefois, pour l’heure, l’AESA n’a encore délivré aucune certification pour valider l’exploitation commerciale d’un de ces projets d’ici 2024.

Des enjeux et de nombreux obstacles à surmonter

Le développement de taxis volants est un projet ambitieux qui pose encore de nombreux défis à relever. L’ouverture de ce segment de transport va notamment nécessiter l’aménagement de “vertiports” en guise de lieux de décollage et d’atterrissage aux aéronefs. Rien que la mise en place d’une telle infrastructure représente déjà en elle-même un challenge considérable, bien que la RATP planche déjà sur le repérage des localisations potentielles. De même, les problèmes de nuisances sonores, ou encore le coût des batteries utilisées pour les alimenter sont d’autres points qu’il reste à aborder avant une éventuelle concrétisation. Toujours dans le domaine des transports innovants, des wagons autonomes conçus en Bretagne, les Taxirails, sont également en cours d’expérimentation.