Le gouvernement contraint de reporter l'adoption de la loi famille

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À grands renforts de centaines d'amendements, l'opposition a réussi à décourager la majorité, qui a finalement choisi de reporter sine die la fin des débats concernant la loi sur l'autorité parentale.

Jeudi 22 mai, les députés UMP sont parvenus grâce à leurs nombreux amendements à contraindre le gouvernement à repousser la fin des débats sur la loi famille. Initié lundi, le débat a ainsi été stoppé vers 1h30 du matin, tandis que 361 des 700 amendements déposés n'avaient pas encore été étudiés. Chaque article a en effet été vivement discuté par l'UMP, comme l'a souligné la secrétaire d'État à la famille, Laurence Rossignol. Mardi, l'amendement "anti-fessée" avait déjà été sorti de la loi famille.

Aucune date indiquée pour le prochain rendez-vous

Bien que les députés ne puissent de fait pas continuer l'examen du texte ce jeudi, Laurence Rossignol a toutefois assuré que le gouvernement ne laisserait pas "tomber ce texte dans les oubliettes de l'obstruction parlementaire". Reste que l'Assemblée ne siégera pas vendredi, quelques heures avant les élections européennes.

Résultat, le vote solennel du texte initialement prévu le 28 mai n'aura pas lieu. Pour rappel, ce dernier traite les conséquences pour les enfants des séparations de couples. Il faudra donc attendre que la conférence des présidents de l'Assemblée propose une autre date, mais le calendrier parlementaire des jours à venir est déjà bien rempli, entre autres avec le collectif budgétaire et la réforme pénale.

Sources : liberation, lefigaro, lemonde