La hausse des prix à la consommation ralentit en février

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L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 % en février, selon l'Insee. C'est moins que les attentes du marché (0,5 %), et surtout en net ralentissement par rapport à un an auparavant. À 1 % en variation annuelle, l'inflation ralentit par rapport à janvier (1,2 %), confirmant la tendance entamée il y a plus d'un an.

Si cette information a de quoi réjouir les consommateurs français et les épargnants - une baisse de l'inflation signifie une hausse de la rémunération réelle de votre compte épargne - elle va inquiéter les économistes monétaristes qui lient inflation, croissance et chômage. Qui dit inflation en berne, dit taux de croissance cloué au plancher et taux de chômage en hausse. Les prévisions de croissance - déjà assez pessimistes - sont au centre des préoccupations des chefs d'États et de gouvernements des 27 pays de l'Union Européenne, réunis aujourd'hui à Bruxelles pour tenter de renouer avec la croissance.

Des indicateurs en train de plonger dans le rouge

Après des années de cures d'austérité dans les pays "du sud" (Grèce, Espagne, Italie principalement) suite à la crise financière de 2008, le chômage des jeunes est passé de 15 % à 23,6 % en moyenne sur l'Europe. Celui-ci atteint 58 % des moins de 25 ans en Grèce, 55,7 % en Espagne, 38,7 % en Italie, un niveau historique. L'inflation en Grèce est stable à 0,1 % en rythme annuel, alors que l'économie entame sa 6e année de récession. En parallèle, de nouvelles mesures d'austérité sont encore demandées à son gouvernement, alors même que la pauvreté, le chômage et la grogne populaire sont à un niveau déjà critique et que la population manifeste désormais son mécontentement dans la rue.

Alors que les gouvernements des 27 pays de l'Union pourraient se décider à revenir sur l'impératif absolu qui consistait jusqu'ici à réduire les déficits, sans recourir ostensiblement à la fabrication de monnaie, pour une politique mêlant un peu de relance à la cure d'austérité, l'urgence de remédier à la situation au niveau de l'emploi se fait plus pressante. Selon un sondage réalisé sur Internet par YouGov pour le Huffington Post et i-Télé : 51 % des Français pensent que le pouvoir devrait en priorité relancer la croissance, sans être contraint par la réduction des déficits. 67 % ne sont pas d'accord avec l'idée selon laquelle "le gouvernement a une ligne claire, dont il ne bouge pas", même si 41 % pensent qu'il a "de bonnes intentions". Le chômage ou l'emploi, il est vrai, est le principal sujet de préoccupation pour 46% des personnes interrogées, devant la protection sociale (12%) et la dette et les finances publiques (9% seulement).

Sources : Boursier.com, Europe 1, La Tribune, Le Point