Impôts : ne déclarez pas forcément les revenus de vos enfants

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Après sa majorité, un enfant peut continuer à être rattaché au foyer fiscal de ses parents ou de l'un d'entre eux s'ils sont imposés séparément. Ce rattachement est possible jusqu'à l'année de ses 21 ans, ou de ses 25 ans s'il est étudiant. Qu'ils soient encore rattachés au foyer fiscal de leurs parents ou qu'ils fassent déjà leur propre déclaration de revenus, les salaires perçus par les jeunes adultes sont en principe imposables. Il existe cependant quelques exceptions.

Les exemptions fiscales des revenus que vous avez à déclarer pour 2012 portent :

- sur les salaires des apprentis, dans la limite de 16 944 euros.

- les indemnités de stage sont exonérées dès lors que celui-ci est obligatoire, fait partie intégrante du programme de la formation suivie et qu'il n'excède pas trois mois.

- les salaires versés aux étudiants de 25 ans et plus au 1er janvier 2012 pour toute activité exercée pendant l'année scolaire et/ou pendant leurs vacances sont exonérés jusqu'à 4 236 euros sur l'année.

Pour pouvoir obtenir cette exonération, il suffit de ne déclarer que la fraction du salaire qui dépasse cette somme. Les deux exonérations peuvent se cumuler au titre d'une même année, si le jeune a effectué un stage obligatoire dans le cadre de ses études et occupé un emploi salarié à côté de ses études. Le rattachement d'un enfant majeur célibataire (de moins de 25 ans) vous permet de garder une demi-part supplémentaire, voire une part entière s'il s'agit du troisième enfant ou de votre unique enfant, si vous êtes parent isolé. En contrepartie, si cet enfant a des revenus imposables, vous devez les intégrer aux vôtres.

Vous pouvez aussi renoncer à le rattacher à votre foyer fiscal, et si vous devez continuer à le soutenir financièrement, cette aide est déductible de vos revenus imposables dans une limite de 5 698 euros. Il n'est pas utile de joindre un justificatif à l'appui de votre déclaration d'impôt, mais vous devrez être en mesure de justifier de ces dépenses si un inspecteur des impôts vous le demande. Si votre enfant n'a pas de revenus imposables, cette mesure est sans intérêt : le rattachement est la meilleure solution lorsque votre taux marginal d'imposition est inférieur ou égal à 30 %. C'est à partir du moment où votre enfant a ses propres revenus imposables, qu'il est souvent préférable de le laisser réaliser sa propre déclaration.

Si vous renoncez à rattacher l'enfant à votre foyer fiscal, vous n'aurez pas à tenir compte de la pension alimentaire, et vous pourrez même déduire jusqu'à 5 698 euros en lui donnant un coup de pouce. Cela vous permettra, le plus souvent, d'économiser plus qu'une demi-part supplémentaire, comme vous le montre cet exemple : une personne en concubinage avec un enfant mineur et un enfant majeur, dont les revenus s'élèvent à 40 000 euros annuels et 500 euros par mois de pension alimentaire pour son enfant majeur.

  • Si elle rattache son enfant majeur à son foyer fiscal, cette personne bénéficie de 2 parts de quotient familial, mais elle doit ajouter à ses revenus la pension versée par son ex-conjoint : son impôt sur le revenu s'élèvera alors 3 080 euros.
  • Si elle renonce à rattacher son enfant majeur, elle n'a plus que 1,5 part de quotient familial, mais elle peut déduire l'aide qu'elle verse à son enfant (5 698 euros maximum) : son impôt sur le revenu s'élève alors à 2 234 euros.

         Une application smartphone pour faire sa déclaration d'impôts sur le revenu :

Sources : Le Monde, Rue89