Ces souris génétiquement modifiées ont gagné 25 % d'espérance de vie

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Si des chercheurs sont parvenus à augmenter l'espérance de vie de souris, la méthode en question ne pourra être appliquée à l'Homme...
Si des chercheurs sont parvenus à augmenter l'espérance de vie de souris, la méthode en question ne pourra être appliquée à l'Homme...

La communauté scientifique vient de faire un grand pas en avant dans sa quête de solutions pour retarder la vieillesse, voire la mort. Cette avancée est à attribuer aux scientifiques de l'école de médecine de Mayo (États-Unis). Leur exploit se résume en deux points : l’augmentation à hauteur de 25 % de l’espérance de vie d’un groupe de souris ainsi que l’anéantissement des cellules sénescentes (cellules vieilles). Cette étude a été publiée par le magazine Nature le mercredi 3 février 2016.

Ces scientifiques de Mayo marchent sur les traces de leurs pairs de l’université de Harvard. En 2011, ces derniers avaient réussi à inverser le mécanisme du vieillissement chez la souris en arrêtant la sécrétion d’une enzyme dénommée télomérase. Fin 2013, un groupe de scientifiques australiens et américains a pour sa part fait l’exploit de rajeunir les muscles de quelques souris. Au cours de l’année 2014, d’autres chercheurs ont pu augmenter l’espérance de vie de souris de 20 %, en provoquant la production d’une molécule particulière par le cerveau.

Tour d’horizon du déroulement de l’étude

Pour leurs tests, les scientifiques de l’école de médecine de Mayo ont utilisé des souris justifiant de deux bagages génétiques. Le p16Ink4a leur a été administré, un gène "suicide" faisant effet sur les cellules vieilles.

Bien que les souris n’aient pas été soumises à un même régime alimentaire, elles ont affiché les mêmes résultats. Outre l’augmentation de leur espérance de vie, leur résistance à certaines maladies liées à la vieillesse a décuplé. Ces souris sont même devenues plus actives et plus entreprenantes.

Encore du chemin à faire

Jan van Deursen, l’un des chercheurs de l’école de Mayo, n’a pas manqué de révéler les limites du p16Ink4a. Pour faire effet, ce gène a besoin d’être boosté avec un médicament. Son application prochaine sur l’être humain n’est donc pas envisageable. Des effets indésirables sont en effet à craindre. De plus, Jan van Deursen et son équipe ont constaté que la pulvérisation de ces cellules de la vieillesse n’a aucun effet sur l’altération de la force musculaire, des performances motrices ou de la mémoire.

 

Sources : huffingtonpost, lemonde