Smiile : une plateforme collaborative pour une consommation responsable

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Smiile : une plateforme collaborative pour une consommation responsable / iStock.com - Koldunova_Anna
Smiile : une plateforme collaborative pour une consommation responsable / iStock.com - Koldunova_Anna

En seulement quelques années, la plateforme collaborative Smiile s’est imposée dans le secteur des échanges et des rencontres entre voisins. Elle souhaite notamment devenir la première interface permettant de rapprocher tous les habitants de quartiers contigus en France. De plus, la start-up participe à la promotion de la consommation responsable.

Anciennement Mon p’ti voisinage, la plateforme Smiile est sur le point de devenir un incontournable de l’économie collaborative en France. La start-up a été fondée en 2014 par David Rouxel dans la zone Atalante (Saint-Malo). Pour soutenir son développement, elle a effectué une levée de fonds en février 2018 et récolté près de 1,3 million d’euros.

Miser sur l’économie collaborative

À l’origine, Mon p’ti voisinage se basait sur l’économie collaborative locale. La plateforme a été créée en 2014 à Saint-Malo. Désormais rebaptisée Smiile, elle cherche à mettre en relation les habitants des quartiers disposés à échanger des produits ou des services. Chacun peut notamment proposer des achats groupés, des outils, du covoiturage, etc., pour aider ses voisins.

La plateforme facilite l’établissement du lien entre les voisins et permet de réaliser des économies ou de se faire un peu d’argent dans son quartier. En effet, il est possible de proposer ses services contre rémunération sur ce réseau. Actuellement, la communauté compte 400 000 membres et représente près de 36 000 réseaux de voisins.

Amélioration des offres

Après avoir réalisé une levée de fonds, Smiile s’est appliquée à développer diverses offres pour les particuliers et les entreprises. La plateforme a notamment mis en place une cagnotte pour les services payants. Ces derniers représentent environ 20% des échanges réalisés sur le réseau. D’après son fondateur David Rouxel : “C'est un compte que l'on peut utiliser pour payer un service, ou pour recevoir de l'argent après un coup de main ou une location”.

Le premier objectif de Smiile est de valoriser les objets et les services proposés sur la plateforme, tout comme le fait MyTroc avec son service de troc et d'échanges. Par exemple, un utilisateur a la possibilité d’amortir l’achat d’une GoPro en la louant de temps en temps à d’autres membres de la communauté. L’entreprise a également développé une assurance permettant de couvrir les échanges d’objets ou de services sur le réseau. Cette couverture concerne à la fois les prestations payantes et gratuites.

Des formules pour les entreprises

Encouragé par l’accroissement de son capital, Smiile envisage de lancer une offre pour les professionnels, une formule spécialement conçue pour les entreprises. Dans cette démarche, la start-up a été soutenue par la Maif, Bouygues et la BPI (Banque publique d’investissement). Toutefois, en dépit de son développement, la plateforme s’efforce de rester fidèle au modèle économique ayant fait son succès. Ses dirigeants comptent également renforcer l’offre “Smiile city” destinée aux acteurs de l’habitat, aux collectivités locales et aux bailleurs sociaux. À travers cette initiative, l’entreprise pourra participer à la promotion du “mieux vivre ensemble” dans sa région, puis dans tout l’Hexagone.