TER : la validité des billets passe à une semaine au lieu de deux mois

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À compter de ce mardi 2 septembre, la durée de validité des billets TER et Intercités passe à une semaine, contre deux mois auparavant. Un changement dont l’objectif est de limiter les fraudes, qui représenteraient un coût de 300 millions d’euros chaque année pour la SNCF.

Voilà un changement qui ne devrait pas plaire aux usagers de la SNCF. Dès le mardi 2 septembre, la durée de validité des billets TER et Intercités passe de 61 à 7 jours. Pire : celle-ci se limitera à une journée seulement pour les régions telle que la Champagne-Ardenne, le Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une mesure finalisée le 26 août par la SNCF, qui cherche surtout à réduire les fraudes, qui représenteraient un coût de 300 millions par an.

La SNCF souligne néanmoins que ce changement ne devrait pas impacté la majorité des usagers. Et de mettre en évidence que 80 % des clients n’achètent leur billet que quelques jours avant leur voyage, dont plus de la moitié le jour même. En pratique, l’entreprise veut stopper la fraude relative aux usagers profitant de la longue période de validité du titre pour monter dans le train sans passer par la case compostage.

Vers plus de contrôles ciblés

Reste que cet argument est jugé insuffisant par les associations de défense des usagers, qui assimilent ce changement à un frein de plus à leur liberté. Ainsi, le président de SOS Usagers, Jean-Claude Delarue, estime que ce sont les usagers de bonne foi qui vont le plus subir les conséquences de cette décision.

Rappelons que cette mesure, dans un premier temps abordé par la SNCF courant avril, s’intègre au plan "TER 2020 vers un nouvel équilibre", dont le but est de faire baisser la fraude de 35 % d’ici 2020. Outre ce changement, le plan devrait comprendre des nouvelles règles de régularisation plus dissuasives, mais aussi des contrôles plus ciblés à différents moments du voyage. Enfin, la SNCF compte travailler avec l’État pour augmenter le taux de recouvrement des PV, qui ne dépasse à l’heure actuelle pas 11,6 %.

Sources : rtl, francetvinfo