Vendredi lecture : la Première Guerre mondiale se raconte en livres

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Vendredi lecture : la Première Guerre mondiale se raconte en livres / iStock.com - philipimage
Vendredi lecture : la Première Guerre mondiale se raconte en livres / iStock.com - philipimage

Il y a 100 ans, le 11 novembre 1918, la Première Guerre mondiale prenait fin avec la signature de l’armistice, après quatre ans de combats d’une violence incroyable. Le premier conflit mondial laisse derrière lui des sociétés traumatisées et 9 millions de morts dont 1,4 millions de Français. Se souvenir aujourd’hui est plus que jamais essentiel pour que les tragédies du passé ne se répètent pas et nous permettent de construire un avenir meilleur. De la petite histoire à l’Histoire avec un grand « H », les livres racontant la guerre 14-18 sont de précieux alliés pour se souvenir et avancer.

Comprendre le déroulement

La Première Guerre mondiale s’est déroulée pour l’essentiel en Europe. Son échelle, l’ampleur des destructions matérielles et le nombre de morts en font un conflit sans précédent dans l’Histoire. Frédéric Garnier présente dans son ouvrage : La Première Guerre mondiale, l’enchainement des événements qui, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand en juin 1914 jusqu’à la signature de l’armistice le 11 novembre 1918, vont déclencher la ruine du « Vieux Continent ».

L’auteur explique en quoi ce conflit est d’un genre nouveau et représente un véritable tournant historique. Le conflit de 14-18 se caractérise en effet par quatre années de guerre de positions, dans des conditions effroyables pour les soldats dans les tranchées. Cette confrontation armée marque aussi les débuts de la guerre aérienne, de l’utilisation des chars et de nouvelles armes comme les gaz de combat. Elle atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors et accable en profondeur les populations et les 60 millions de soldats qui y ont pris part. Comprendre le déroulement de ce conflit, c’est comprendre les jeux diplomatiques qui se sont joués à l’époque mais aussi les traumatismes et les blessures de sociétés entières dont les conséquences fondent l’histoire du 20ème siècle.

La petite histoire pour raconter la grande

Pierre Miquel était à la fois un écrivain mais aussi un historien passionné par la période de la Première Guerre mondiale. Il raconte dans sa saga en quatre tomes : Les enfants de la patrie, l’histoire d’une famille de Montluçon, Les « Aumoine », et de ses quatre fils envoyés au front. Commençant quelques instants avant la déclaration de guerre et se terminant quelques jours après l'armistice, cette saga permet à l’auteur de restituer les événements les plus marquants du conflit 14-18.

Dans le premier tome : Les pantalons rouges, lu dans la version audio par Yves Mugler, Les quatre fils Aumoine - Léon, Raymond, Jean et Julien - partent la fleur au fusil, le sentiment patriotique chevillé au corps et convaincus, comme tout le monde, que la guerre ne durera pas. Mais c’est bien sûr la désillusion. La voix du narrateur vient renforcer le propos de Pierre Miquel racontant le front, le cauchemar, les hantises ordinaires de jeunes garçons épuisés et hagards, mais aussi l’amour, l’amitié et l’héroïsme des soldats. A travers le personnage de la mère Aumoine, Marie, devant sauver une exploitation agricole sans soutien et sans bras, l’auteur présente aussi la vie loin du front. Pierre Miquel fait défiler sous les yeux du lecteur la vie quotidienne d’une famille pendant l’été 1914 pour le faire entrer dans la grande "Histoire" du premier conflit mondial.