Vendredi lecture : les romans dystopiques ont toujours le vent en poupe

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Vendredi lecture : les romans dystopiques ont toujours le vent en poupe / iStock.com - FotoVoyager
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Que vous sachiez, ou non, la définition de « dystopie », il y a fort à parier que vous connaissiez - et probablement appréciez - déjà une œuvre appartenant à cette famille. En effet, entre le cinéma, les séries et les romans, ce courant connaît un succès fracassant aujourd’hui. La dystopie, connue aussi sous le nom de contre-utopie, appartient à la science-fiction. Elle vise à dépeindre une société futuriste dont l’organisation empêche ses membres d’accéder au bonheur. L’histoire vire systématiquement au cauchemar et annonce un avenir bien sombre.

Les différentes dimensions abordées

En présentant une utopie dysfonctionnelle, les auteurs de romans dystopiques ont souvent, comme objectif, de mettre en garde le lecteur, en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie. La politique est donc une dimension très présente dans ce genre d’ouvrage, comme dans le grand classique de George Orwell : 1984. Ce roman est devenu une référence des dérives du totalitarisme et certains éléments de l’histoire, comme Big Brother, sont entrés dans le langage courant. Il est aussi impossible d’aborder la dimension politique des romans dystopiques, sans parler de Philippe K.Dick. Cet auteur américain est incontournable pour les amateurs du genre. C’est la parution de son roman : Le Maître du château qui le révélera au grand public. Il y décrit un monde dans lequel l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon ont remporté la Seconde Guerre mondiale, et fait l'état des lieux dix ans après cette victoire. Le récit se déroule principalement aux États-Unis, désormais occupées à l'est par les Allemands, et à l'ouest par les Japonais. Vous pouvez retrouver cet ouvrage en version audio, ainsi que les autres histoires de ce grand maître de la science-fiction : Ubik, Bladerunner, Minority report, et bien d’autres.

Souvent couplée à la politique, la dimension scientifique est un autre thème important des romans dystopiques. La génétique devient alors un moyen de catégoriser les populations, comme dans le roman : Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Margaret Atwood aborde dans son roman : La Servante écarlate, une nouvelle dimension, celle de la religion. Elle dépeint une société où une interprétation extrême de la bible, transforme la vie des femmes en véritable cauchemar. Dans ce type de roman, le pessimisme a un rôle pédagogique qui vise à la prise de conscience et à la résistance face aux idées extrêmes.

La place des jeunes

Historiquement, les romans dystopiques s’adressaient plutôt aux adultes. Il était rare qu’un enfant ou un adolescent soit le héros de l’histoire. C’était l’une des originalités du roman de Stéphan Wul : Niourk, à sa parution en 1957. Sur une Terre qui n’est plus qu’un vaste désert, un jeune enfant noir, rejeté par sa tribu, se met en route vers Niourk, une ville mythique. Au bout de cette quête, se trouve peut être le moyen de redonner vie à cette Terre assassinée. Ce roman, disponible en version audio, est considéré comme le grand classique de la science fiction française. Aujourd’hui, de très nombreux romans dystopiques s’adressent aux adolescents. De Hunger Games, à Divergente en passant par Le Labyrinthe, le succès de ce type de littérature se confirme et explose auprès des jeunes, mais aussi, de plus en plus, auprès des adultes.