La voiture à hydrogène, un avenir possible ? / Istock.com - Stephen Barnes

La voiture à hydrogène, un avenir possible ?

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Une grande partie des avancées technologiques est consacrée à la recherche d’une solution efficace pour résoudre les problèmes environnementaux. Les industries automobiles travaillent sur les alternatives possibles. Actuellement, les voitures électriques sont populaires et se veulent moins nocives pour l’atmosphère. Pourtant, les coûts de fabrication restent assez élevés. À la place, les constructeurs se tournent vers l’hydrogène comme combustible.

À l’heure actuelle, les voitures thermiques sont de plus en plus délaissées. En effet, elles participent grandement à la pollution de l’air. Les voitures électriques présentant également des inconvénients environnementaux, les voitures à pile combustible à hydrogène intéressent de plus en plus l’industrie. Les avantages de cette nouvelle technologie sont multiples, en plus de n’émettre aucun gaz polluant. Décryptage.

Un moteur carburant à l’hydrogène pour un meilleur futur ?

La planète Terre serait proche de son point de rupture. Il n’est donc plus question d’émettre délibérément des gaz à effet de serre. L’industrie automobile travaille depuis quelques années sur l’élaboration d’une solution plus écologique. Les voitures électriques en sont un débouché. Ayant pris d’assaut le marché, notamment en Chine, ces véhicules sont pourtant pointés du doigt. Comme seconde alternative, les constructeurs considèrent l’usage de l’hydrogène comme carburant. En effet, les rares modèles à pile à combustible sortis, à savoir la Hyundai Nexo et la Toyota Mirai, prouvent que la circulation de ce type de véhicule n’a pas d’impact majeur sur l’environnement. Plutôt que de relâcher des gaz et particules nocifs, le moteur ne rejette que de l’eau.

L’hydrogène, la bonne solution écologique ?

Au vu des avantages connus à ce jour, l’hydrogène pourrait vite s’imposer comme l’alternative idéale aux moteurs thermiques et électriques. Pourtant, la situation est plus compliquée qu’elle n’y parait. Lors d’une conférence de presse tenue en mars dernier, le PDG de Volkswagen, Herbert Diess a affirmé : “Il n’y a pas d’alternative à la voiture à la batterie pour les décennies qui viennent”. Pour cause, la production d’hydrogène et la fabrication des piles à combustible sont très énergivores. Certes, l’hydrogène a beau être infini dans l’univers, mais pour l’obtenir sous sa véritable forme, il doit être séparé des autres éléments. À l’heure actuelle, ce combustible est obtenu par extraction industrielle à partir des fossiles, une démarche qui produit énormément de gaz à effet de serre.

Une distribution incertaine

En supposant que le savoir-faire industriel puisse généraliser la production de l’hydrogène “vert” par l’électrolyse de l’eau, sa distribution demeurerait un vrai casse-tête. Selon Florence Lamber, directrice du CEA-Liten, “l’hydrogène, c’est le pétrole de demain sans l’inconvénient de la géopolitique”. Le chemin pour y parvenir est long, sinueux et presque insurmontable. En effet, pour avoir l’équivalent d’un camion-citerne d’essence, 22 camions identiques d’hydrogène sont nécessaires. De plus, seuls 80% du contenu du camion peuvent être délivrés à 200 bars. Vu ainsi, en dépit de ses avantages, l’avenir de l’hydrogène dans l’industrie automobile demeure incertain et le choix des voitures électriques reste à l’ordre du jour.

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