Film d'aventure : notre sélection des meilleurs films

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Les meilleurs films d'aventure ©  Paramount Pictures
Les meilleurs films d'aventure © Paramount Pictures
Voici notre sélection des meilleurs films d'aventure de l'histoire du cinéma, de 20 000 lieues sous les mers au Seigneur des anneaux.

L'aventure, matrice de l'entertainment

À l'origine, le film d'aventure se caractérise par la présence d'un ou plusieurs héros, fictifs ou non, qui tirent leur essence du mythe qu'ils inspirent. Afin de parvenir à ce statut, ces personnages vont devoir accomplir une action hors du commun, et ce dans un environnement souvent exotique. Peu importe les invraisemblances du scénario et les multiples anachronismes, l'optique est de dépayser au maximum le spectateur, le faire voyager vers l'inconnu.

De nombreux genres peuvent être classés dans cette catégorie du cinéma, comme la science-fiction, le western, le film de cape et d'épée, le film fantastique ou encore le péplum. Indiana Jones, Jurassic Park, …, notre classement est dominé par un certain Steven Spielberg. Voici notre sélection des meilleurs films d'aventure de l'histoire du cinéma.

Indiana Jones et la Dernière Croisade

Utah, 1912. Alors qu'Indiana Jones n'est encore qu'un adolescent, il surprend au cours d'une randonnée organisée par les scouts une bande de pilleurs de trésors archéologiques. Ces derniers viennent de découvrir une pièce inestimable : la croix de Coronado. Le jeune homme parvient à leur subtiliser discrètement l'objet pour la remettre à un musée mais est bientôt pris en chasse par les malfrats. Au cours de cette course poursuite, "Indy" acquiert l'ensemble des signes distinctifs qui feront de lui le héros que l'on connaît : le fouet, la cicatrice au menton, la phobie des reptiles et le fameux chapeau…  

"Sa place est dans un musée", "et la tienne !". Combien de répliques cultes dans ce petit bijou de film d'aventure ? Alors que l'on pensait avoir tout vu dans Les Aventuriers de l'Arche Perdu, voilà que Steven Spielberg nous ressert la même recette. L'équilibre de l'ensemble est parfait : l'enchainement des situations défie toute lassitude. Au programme : une baignade dans une crypte vénitienne agrémentée de bagarres d'anthologie. À vous de déchiffrer l'énigme des chevaliers du Graal et de faire preuve d'astuce pour vous sortir vivant de ce château bavarois infesté de nazis. À noter l'interprétation toute en élégance et en malice de Sean Connery.

Dans le même genre, du même réalisateur et tout aussi réussi : Les Aventuriers de l'Arche Perdu, 1981 ;  Indiana Jones et le Temple Maudit, 1984 ; Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, 2011.

Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours

Le Seigneur des Anneaux : les Deux Tours © New Line Cinema
Le Seigneur des Anneaux : les Deux Tours © New Line Cinema

Fraichement conçue et peu après son départ de Fondcombe, la communauté de l'anneau, composée de Frodon, Sam, Pippin, Merry, du nain Gimli, de l'elfe Legolas, du magicien Gandalf et des humains Aragorn et Boromir, est contrainte de se scinder en deux. D'une part, Frodon et Sam prennent la route du Mordor pour y détruire l'anneau dans la crevasse du destin. De l'autre, Gimli, Legolas et Aragorn tentent de retrouver Pippin et Merry, dernièrement enlevés par les orques. Pendant ce temps, la région du Gondor est aux prises du sorcier Saroumane et de son armée grandissante.  

Doté d'une narration bien ficelée et d'une direction technique et artistique renversante (mention spéciale pour les maquettes), Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours parvient habilement à mettre en scène les nombreuses créatures (magiciens, elfes, nains, hommes, hobbits, arbres, nazguls, orques) peuplant la Terre du Milieu. Complexe et double, la créature Gollum est impressionnante. Que l'on soit fan de l'œuvre de Tolkien ou simple néophyte, le grand spectacle est garanti.

Dans le même genre et du même réalisateur : King Kong, de Peter Jackson, 2005

Le Secret des Poignards Volants

Le Secret des Poignards Volants © Edko Film
Le Secret des Poignards Volants © Edko Film

Chine, 859. Le pays du soleil levant est ébranlé par de nombreux conflits armés. De sorte que la dynastie Tang, jadis prospère et puissante, ne cesse de décliner. Même le gouvernement, totalement vicié, ne trouve plus la force de faire face aux multiples groupes de rebelles qui s'opposent à lui. Parmi ces armées révolutionnaires : la prestigieuse Maison des Poignards Volants. Bientôt, deux capitaines, Léo et Jin, sont envoyés pour s'emparer du leader de cette brillante armée. Ils mettent alors au point un plan leur permettant d'infiltrer le quartier général de la Maison des Poignards Volants.

Contrairement aux précédents films du cinéaste Zhang Yimou (Hero, etc.), le scénario ne fait ici office que de prétexte pour mettre en scène des thèmes bien marqués comme le désir, la trahison, la jalousie ou encore la transgression. Des éléments peu communs pour un film d'aventure de ce genre. Les scènes de combat, chorégraphiées par le maître Ching-Siu Tung, sont absolument sublimes. On pense par moment aux ballets aériens de Matrix, composés par les frères Yuen. Yimou trouve avec Le Secret des Poignards Volants l'équilibre parfait entre une histoire d'amour classique et un film de sabre réussi.

Dans le même genre : Tigre et Dragon, de Ang Lee

Gladiator

Gladiator © Universal Pictures
Gladiator © Universal Pictures

Au IIème siècle, alors qu'il sent sa mort imminente, l'empereur Marc Aurèle confie au général romain Maximus Decimus Meridius son souhait de le voir prendre le pouvoir à sa suite. Mais l'ambitieux Commode, fils de Marc Aurèle, l'apprend et assassine aussitôt son père. Pour faire taire Maximus, ce dernier est capturé par l'armée de Commode et réduit en esclavage après avoir assisté au massacre de sa famille. Il décide bientôt de devenir gladiateur pour conquérir la foule du Colisée et ainsi venger sa femme et son fils.

Fortement influencé par les péplums hollywoodiens La Chute de l'Empire Romain, d'Anthonny Mann et Spartacus, de Stanley Kubrick, Gladiator renouvelle brillamment un genre qui était devenu désuet au fil des décennies. En dépit de quelques stéréotypes et d'une certaine liberté prise vis-à-vis de l'histoire, il s'agit là d'une œuvre importante. Dans le rôle du général Maximus, Russell Crowe interprète l'un de ses rôles les plus remarquables. Les combats sont tout bonnement impressionnants.

A partir de 12 ans.

Jurassic Park

Jurassic Park © Universal Pictures
Jurassic Park © Universal Pictures

Voilà cinq années que l'équipe de scientifiques du milliardaire John Hammond travaille sans relâche pour trouver un moyen de recréer la race des dinosaures. Enfin parvenu à ses fins, ce dernier décide d'exposer les dinosaures fraîchement conçus dans un parc d'attractions installé sur une île nommé Jurassic Park. Mais la négligence d'un informaticien permet aux dinosaures de s'échapper des enclos sécurisés, mettant en danger la vie des scientifiques venus visiter le parc.

Décidément, Steven Spielberg et son équipe font mouche à chaque nouveau film. A sa sortie en 1993, Jurassic Park détrône le plus gros succès de l'histoire du cinéma qui n'est alors qu'autre qu'E.T. l'extraterrestre, un autre film réalisé par Steven Spielberg. Les décors et la musique de John Williams sont enchanteurs. Le papa d'Indiana Jones l'a bien compris : rares sont les personnes à ne pas avoir un jour voué une passion sans borne à l'univers des dinosaures. Confectionnés par le studio Stan Winston, les "animatroniques", en l'occurrence des dinosaures robotisés, sont aujourd'hui encore saisissants de réalisme. Une aventure amusante et parfois même effrayante.

L'Homme qui voulut être roi

L'homme qui voulut être roi © Columbia Pictures
L'homme qui voulut être roi © Columbia Pictures

Au terme d'un long et hasardeux voyage, Dravot et Peachy, deux anciens officiers de l'armée britannique, débarquent à Er-Heb au Kafiristan pour faire fortune. Les deux hommes font bientôt la connaissance du chef du village, qui parvient à les convaincre de lui apporter leur aide pour combattre la ville rivale de Bashkaï. Au cours du combat, Dravot reçoit une flèche, heureusement retenue par sa cartouchière. Mais ne le voyant pas mourir, les autochtones le considèrent subitement comme un être surnaturel et décide de le nommer roi du Kafiristan.

Adapté d'une nouvelle de Rudyard Kipling et porté par les brillants Sean Connery et Michael Caine, L'Homme qui voulut être roi s'inspire d'une histoire vraie : la vie de Josiah Harlan. Cet aventurier américain s'était en effet rendu en Afghanistan au cours du XIXème siècle dans l'optique d'y devenir roi. Après s'y être mêlé de la politique locale et avoir pris part à quelques faits d'armes, celui-ci aurait obtenu le titre de "Pince du Ghor", en échange toutefois de son aide militaire. Film d'aventure par excellence, L'Homme qui voulut être roi (1975) est la concrétisation d'un projet que John Huston avait entrepris 25 ans auparavant.

Lawrence d'Arabie

Lawrence d'Arabie © Horizon Pictures
Lawrence d'Arabie © Horizon Pictures

En 1916, tandis que la guerre continue de faire trembler l'Europe, les Anglais affrontent les Turcs en Arabie pour les empêcher de tyranniser les tribus arabes. Lawrence, un lieutenant anglais vouant un véritable culte à la culture arabe, est bientôt missionné auprès du prince Fayçal pour évaluer la situation. S'adaptant très vite aux coutumes des bédouins, Lawrence est bientôt autorisé à prendre la tête de méharis (troupe de touaregs montants à dos de dromadaires). Il parvient très vite à reconquérir des positions Turcs réputées imprenables.

Couronné par sept oscars en 1962, dont celui du meilleur film, Lawrence D'Arabie est souvent considéré comme l'un des plus importants chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma. Il propulsa notamment les acteurs Peter O'Toole et Omar Sharif au rang des plus grands. Un élément intéressant permet d'analyser plus facilement ce long métrage de David Lean : tous les mouvements de caméra se font systématiquement de gauche à droite, excepté pour les séquences clés. Avec sa mise en scène exaltante et sa musique envoûtante, Lawrence d'Arabie est une œuvre incontournable.

La Nuit du Chasseur

La Nuit du Chasseur © Paul Gregory Productions
La Nuit du Chasseur © Paul Gregory Productions

Dans les années 1930 au bord de l'Ohio, à Parkesburg en Virginie, Ben Harper remet de justesse à ses jeunes enfants John et Pearl le fruit de son hold-up avant de se faire arrêter par la police. De façon à ce qu'ils conservent cet argent jusqu'à leur majorité, il leur fait alors promettre de ne raconter à personne, pas même à leur mère, où se trouve le trésor. Condamné à mort pour un double homicide, Ben rencontre en prison le pasteur Harry Powell, un homme à l'apparence affable. Alors que Ben s'est endormi et parle en dormant, Harry perçoit quelques mots à propos du magot dérobé. Il n'a alors qu'une seule chose en tête : se rendre à la ferme des Harper immédiatement après sa libération pour récupérer le butin…

Chef d'œuvre unanimement apprécié par les cinéphiles, La Nuit du Chasseur est le seul et unique film réalisé par le comédien et acteur Charles Laughton (notamment connu pour sa prestation dans Les Révoltés du Bounty). Au même titre que Les Contrebandiers du Moonfleet, dont il est l'exact contemporain (1954), La Nuit du Chasseur met en scène des enfants, qui sont à la fois les héros de l'aventure et les victimes. À mi-chemin entre le conte noir et le film d'aventure mâtiné de cauchemar, cette œuvre stupéfiante est à la fois onirique, enchanteresse et effroyable. La splendeur plastique de l'ensemble est sans aucun doute due au génie de l'opérateur Stanley Cortez (La Splendeur des Amberson, de Orson Welles ;  Le Secret derrière la Porte, de Fritz Lang). Mention spéciale pour la performance impitoyable de l'acteur Robert Mitchum, tout simplement incroyable.

À noter que cette œuvre peut parfaitement être assimilée au genre du road movie.

Dersou Ouzala

Dersou Ouzala © Mosfilm - Toho
Dersou Ouzala © Mosfilm - Toho

Russie, 1902. Dans la région d'Oussouri, Vladimir Arseniev effectue des prélèvements topographiques. Alors qu'il vient d'établir un campement pour bivouaquer avec son équipe, un chasseur mongol s'avance à leur rencontre. Le groupe ne sait alors pas trop quoi penser de ce petit homme à l'allure étrange et ne vivant que de la chasse. Mais passées les a priori, les membres du groupe commencent à nourrir une véritable fascination à vis-à-vis du vieil homme, nommé Dersou. Ce dernier, qui connaît la taïga comme sa poche, partage bientôt avec eux ses nombreux secrets. Vladimir Arseniev et ses hommes s'en trouvent rapidement totalement transformés…   

Profondément abattu par l'échec de son précédent film, Dodes'kaden, le réalisateur Akira Kurosawa a longtemps pensé se retirer du cinéma. Quelques années plus tard, Dersou Oursala marque le grand retour du cinéaste dans ce qu'il sait faire de meilleur. Cette œuvre est un moyen pour lui de crier son amour de l'homme et de la nature. Difficile de ne pas se laisser emporter par cette épopée humaine : rarement les valeurs de l'amitié auront été aussi habilement décrites. Une superbe fresque écologiste et humaniste.

20.000 lieues sous les mers

20.000 lieues sous les mers © Walt Disney Productions
20.000 lieues sous les mers © Walt Disney Productions

1868. Des phénomènes étranges entraînent régulièrement la destruction de bateaux à travers tous les océans du globe. Un navire est bientôt affrété par le gouvernement américain pour chasser le "monstre" inconnu responsable de ces ravages. Parmi l'équipage : le professeur Arronax, spécialiste de la faune sous-marine, et son fidèle assistant. Quelques jours seulement après le départ de l'embarcation, celle-ci est coulée à son tour par ce qui semble bel et bien être un monstre…

Première production d'envergure réalisée en prise de vue réelle et produite par les studios Walt Disney, 20.000 Lieues sous les Mers est un film d'aventure de premier choix. Parmi les grands acteurs présents dans cette superproduction, on compte notamment Kirk Douglas, James Mason ou encore Peter Lorre. Pour l'époque (1954), le budget du film est colossal (5 millions de dollars). À noter que pour mettre en scène le fameux Nautilus, il fut nécessaire à la production de construire un décor sous-marin de pas moins de 60 mètres de long et de 6 mètres de large. Drôle et effrayant, ce Technicolor est superbement réalisé. Mention spéciale pour la musique symphonique composée par Paul J. Smith.

Dans le même genre et du même réalisateur : Les Vikings, de Richard Fleischer, 1958

Les Contrebandiers de Moonfleet

Les Contrebandiers de Moonfleet © Metro Goldwyn Mayer
Les Contrebandiers de Moonfleet © Metro Goldwyn Mayer

Angleterre, 1757. John Mohune, un jeune orphelin d'une dizaine d'années, arrive à Moonfleet, un petit village situé en bord de mer. Celui-ci est à la recherche d'un certain Jeremy Fox, un ami de sa mère. Suivant la description de celle-ci, le garçon découvre par hasard le repaire de Fox. Ce dernier n'est autre en réalité que le chef d'une bande de contrebandiers…

Réalisé par un certain Fritz Lang, Les Contrebandiers de Moonfleet est le plus beau film de cape et d'épée de l'histoire du cinéma. Filmé avec un soin rare, les plans en technicolor sont magnifiques. Avec Jeremy Fox, le jeune Josh Mohune va découvrir la cruauté inhérente à l'espèce humaine tout en se réconciliant avec le monde. À noter que Maurice Pialat s'est fortement inspiré du dialogue final de cette œuvre pour son chef d'œuvre Van Gogh.

Mais aussi…

Super 8 - Stand By Me © Paramount Pictures - Columbia Pictures
Super 8 - Stand By Me © Paramount Pictures - Columbia Pictures
  • Super 8, de J.J. Abrams, 2011
  • Seven Swords, de Tsui Hark, 2005
  • Benjamin Gates et le Trésor des Templiers, de Jon Turteltaub, 2004
  • La Momie, de Stephen Sommers, 1999
  • Willow, de Ron Howard, 1988
  • Stand By Me, de Rob Reiner, 1987
  • Les Goonies, de Richard Donner, 1985
  • A la Poursuite du Diamant Vert, de Robert Zemeckis, 1984
  • L'étoffe des héros, de Philip Kaufman, 1984
  • Jason et les Argonautes, de Don Chaffey, 1963
  • Le Septième Voyage de Sinbad, de Nathan Juran, 1958
  • Les Vikings, de Richard Fleischer, 1958
  • Ivanhoé, de Richard Thorpe, 1952
  • Les Aventures de Robin des Bois, de Michael Curtiz, 1938