Batman, le défi, de Tim Burton
À cause de sa difformité, le riche héritier Oswald Cobblepot est abandonné par ses parents dans les flots de la rivière souterraine qui traverse le zoo désaffecté de Gotham City. Avec son long nez en forme de bec et ses mains palmées, il est bientôt recueilli par des pingouins, qui le choisissent comme chef. Trente trois ans plus tard, celui que l'on nomme désormais le pingouin est bien décidé à assouvir sa vengeance sur le monde. Associé à une bande de clowns criminels, il fait régner la terreur sur Gotham City. Mais heureusement, Batman veille…
Alors que Tim Burton connaît le succès depuis peu grâce à Beetlejuice (1988) et Batman (1989), il livre sa seconde commande dans l'univers du chevalier noir avec Batman, le défi. Pour la troisième fois consécutive, il retrouve le compositeur Danny Elfman, avec lequel il n'aura de cesse de collaborer par la suite. Danny DeVitto, Michelle Pfeiffer, Michael Keaton et Christopher Walken sont exceptionnels dans leurs rôles. Leurs personnages respectifs reviennent chacun d'entre les morts et n'ont rien oublié. Les images sont superbes.
A partir de 10 ans.
Dans le même genre et du même réalisateur : Batman, 1989
Spider-Man 2, de Sam Raimi
Depuis la mort de son oncle Ben, Peter Parker ne vit plus chez sa tante May. Et pour financer le loyer de son petit appartement, il est désormais livreur de pizza. Mais avec ses interventions en homme-araignée et ses études de sciences en parallèle, il ne parvient plus vraiment à suivre. Pour se changer les idées, il accepte d'accompagner son ami Harry, qui a repris l'entreprise de son défunt père, pour rencontrer le Docteur Octavius. Muni de quatre bras articulés, ce dernier espère reproduire l'énergie solaire. Mais son expérience ne se déroule pas comme escomptée et vire à la catastrophe.
Peter Parker, doit-il renoncer à ses rêves personnels pour le bien de l'humanité ? Après avoir perdu son job de livreur de pizza, raté son année universitaire et manqué le spectacle de Mary Jane Watson, dont il est éperdument amoureux, une colère rentrée s'installe chez le jeune homme. Une colère qui ne peut s'exprimer qu'au travers de son sur-moi Spider-Man. Alternant de longues scènes de dialogues et des scènes d'action ébouriffantes, Spider-Man 2 est un film très stylisé sur le drame de l'adolescence. Ne vous laissez pas duper par la fausse naïveté héritée du comics dont il s'inspire.
A partir de 10 ans.
Sin City, de Robert Rodriguez
À Brasin City, surnommée Sin City (ville du vice du pêché), le crime gagne chaque jour un peu plus de terrain. Dans cet univers sombre, évoluent trois personnages marginaux : Marv, un colosse tout juste relâché de prison, Dwight McCarthy, un homme magnétique et étrange et John Hartigan, un des rares policiers intègres de la ville. Tout débute lorsqu'une jeune femme est froidement abattue par un tueur à gages. Bientôt, Hartigan commence à traquer sans relâche le fils du sénateur, un dangereux pédophile.
Seul un grand fan des bandes dessinées comme Frank Miller pouvait s'attaquer à une œuvre telle que Sin City. C'est le cas du réalisateur Robert Rodriguez. Dans un noir et blanc numérique parfois rehaussé d'une note de couleur, l'esthétique de Sin City reprend brillamment les codes de la bande dessinée originale. La narration évoque avec virtuosité le film noir. Le casting n'est pas en reste puisque l'on retrouve une pléthore d'acteurs connus tels que Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba, Benicio Del Toro, Cliwe Owen ou encore Rutger Hauer.
A partir de 12 ans.
Hellboy II, de Guillermo del Toro
Hellboy, un démon au service du Bureau de Défense et Recherches Paranormales, est à nouveau enrôlé pour une mission secrète. Nuada, prince de l'invisible, vient en effet de briser le pacte qui unissait l'humanité aux Fils de la Terre. Pour éviter aux humains d'être anéantis par l'armée mortifère des elfes et par de nombreuses créatures fantastiques, Hellboy va devoir mettre de côté sa vie de couple.
Contrairement aux grosses productions du genre, Hellboy II n'a pas abusé des images de synthèse. La plupart des créatures sont par exemple interprétées par des acteurs en costume. À noter que le film ne contient pas moins de 200 créatures dont plus d'une trentaine de monstres principaux. La séquence du marché troll regorge à ce titre de nombreux détails réalisés par des maquettistes. Comme souvent chez Guillermo Del Toro, les décors sont très inventifs. Côté musique, on retrouve le célèbre Danny Elfman.
Batman, The Dark Knight, de Christopher Nolan
Avec le soutien du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman continue de livrer une bataille sans relâche contre le crime et pour démanteler les dernières organisations criminelles. Mais bientôt, le trio est confronté à un génie du crime d'un genre nouveau : le joker…
Beaucoup plus maîtrisé et équilibré que l'opus précédent (Batman Begins, également réalisé par Christopher Nolan), Batman, The Dark Knight est l'une des adaptations de Batman les plus sombres jamais réalisées. Grâce à l'incroyable prestation de Heath Ledger (décédé peu de temps avant la sortie du film en salles), le joker, crasseux et misérable, prend une forme étonnante, voire effrayante. À noter que la plupart des dialogues entre Batman et Le Joker ont été largement inspirés par la bande dessinée The Killing Joke, scénarisée par un certain Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta, etc.). Quant à la première séquence du film, elle rappelle fortement la célèbre scène de braquage dans Heat, de Michael Mann.
Dans le même genre et du même réalisateur :
- Batman Begins, 2005 ;
- Batman, The Dark Knight Rises, 2012.
Watchmen, les gardiens, Zack Snyder
En 1985, dans un monde alternatif au sein duquel les héros ont considérablement influencé le cours de l'histoire, la planète se dirige vers un conflit nucléaire entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique. Dans cette réalité imaginaire, les américains ont remporté la guerre du Vietnam à l'aide d'un super-héros : le Docteur Manhattan. Quant au président Richard Nixon, il en est à son cinquième mandat présidentiel. Lorsque Blake, alias "Le Comédien", ancien équipier de l'équipe de héros Watchmen, est retrouvé défenestré, Rorschach, une brute paranoïaque et incontrôlable recherché par la police, tente de retrouver l'assassin.
Adapté de l'incroyable bande dessinée Watchmen façonnée par Alan Moore et Dave Gibbons, Watchmen, Les Gardiens est un film fantastique réalisé par Zack Snyder (300, etc.). Doté d'un scénario complexe et d'une esthétique proche du comics original, ce long métrage est sans doute le pop-corn movie les plus ambitieux et le plus audacieux jamais réalisé. Sur le fond, les propos sont bien plus profonds et épineux que les thèmes abordés dans Batman, The Dark Knight. À noter que la version Director's Cut du film est presque identique à l'œuvre originale. Intelligent et drôle, il s'agit d'une pièce rare.
Dans le même genre et du même réalisateur : Sucker Punch, 2011
Kick Ass, de Matthew Vaughn
Dave Lizewski, un adolescent auquel personne ne prête jamais attention et ne disposant d'aucune aptitude physique, décide du jour au lendemain de devenir un super-héros. Après une première tentative de sauvetage infructueuse, il est envoyé à l'hôpital mais n'abandonne pas pour autant. Bientôt, il sauve la vie d'un homme et devient une célébrité grâce à une vidéo postée sur Youtube. Attiré par ses exploits, il fait la connaissance d'un couple de véritables super-héros. Mais les choses ne sont plus les mêmes lorsque la mafia commence à s'intéresser à ses péripéties…
Réalisé par le metteur en scène Matthew Vaughn, Kick Ass est l'adaptation de la bande dessinée éponyme Kick Ass créée par le scénariste Mark Millar. Drôle et parfois même cynique, ce film conserve néanmoins une dimension dramatique appuyée. On pense par moment au diptyque Kill Bill de Quentin Tarantino, notamment par rapport à l'illustration de la violence. La jeune actrice Chloé Moretz est renversante. À noter que le film fourmille de références en tous genres : Scarface, Taxi Driver, Star Wars. Un mélange détonant qui laisse place à de nombreuses répliques cultes.
A partir de 12 ans.
X-Men, Le Commencement, de Matthew Vaughn
Préquelle de la saga X-men, X-men : Le Commencement relate les événements antérieurs au premier film de la franchise (X-men, de Bryan Singer, 2000). En 1944, dans un camp de concentration allemand en Pologne, le Docteur Schmidt découvre les capacités incroyables d'un jeune enfant juif nommé Erik Lensherr. Capable de contrôler les champs magnétiques, ce dernier est capable de tordre des objets métalliques à l'aide de sa pensée. Afin d'amener le garçon à utiliser son pouvoir sur une pièce de monnaie, Schmidt abat sa mère devant ses yeux. Au même moment, dans un manoir du conté de Westchester, un jeune télépathe du nom de François Xavier fait connaissance de Raven, un métamorphe.
Compte tenu de l'action qui se déroule dans les années 1960, les fans seront sans aucun doute ravis de retrouver les costumes fidèles aux bandes dessinées originales. Doté d'une réalisation exemplaire, X-Men : Le Commencement est le meilleur opus de la saga X-men. Rares sont les films de super-héros à bénéficier d'une telle intelligence sur le plan narratif comme sur le plan visuel. Le long-métrage est travaillé par des thèmes plus forts qu'à l'accoutumé : la difficulté de s'accepter soi-même, l'exclusion, etc. Et en dépit de cette richesse, le film parvient à rester léger. Une réussite.
Chronicle, de Josh Trank
Après avoir été en contact avec une substance étrange dans un cratère, trois lycéens se découvrent des supers pouvoirs comme la télékinésie et la faculté de voler. Ce qui devait se révéler comme un divertissement va progressivement montrer ses limites et son inadaptation au monde.
Avec Chronicle, Josh Trank signe son premier film. Sorte de teen movie reprenant habilement le sujet de Carrie au Bal du Diable de Brian De Palma, Chronicle est basé sur l'identification des personnages au spectateur. Comme dans Spider-Man, les supers pouvoirs n'arrangent rien aux soucis du quotidien. Comme Jonathan Caouette dans Tarnation, le personnage principal est meurtri par l'existence et décide de filmer sa vie sans savoir vraiment pourquoi. Cette relecture du film de super-héros est savoureuse.
Avengers, de Joss Whedon
Au cours de son exil, Loki, le demi-frère de Thor, signe un pacte avec un extraterrestre. Si l'alien consent à envahir la terre avec son armée et la lui offrir, Loki lui donnera en échange le Cube Cosmique, garantissant à son détenteur des pouvoirs illimités. Sur Terre, bien gardé dans le centre de recherche du SHIELD, le Cube Cosmique émet des rayons étranges et ouvre soudainement un portail à travers l'espace, par le biais duquel sort Loki. Bientôt, celui-ci parvient à s'emparer du Cube Cosmique. Le directeur du SHIELD, Nick Fury, prend aussitôt la décision de réunir un groupe de super-héros appelé les Avengers pour récupérer l'objet et empêcher la fin du monde.
Réalisé par le cinéaste et scénariste Joss Whedon (à l'origine entre autres de la série Buffy Contre les Vampires), Avengers est un film de super héros dans lequel on retrouve les personnages Thor, Iron Man, Captain America, Hulk, Œil de Faucon et la Veuve Noire. Contrairement aux films éponymes tels que Iron Man, Thor ou encore Captain America, Avengers réussit un sans faute sur tous les plans. On ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce long métrage de près de 2h30. Effets spéciaux et répliques font mouche à chaque fois. Mention spéciale aux plans séquences, plus réussis les uns que les autres, dans la dernière partie du film.
À noter que le fameux réalisateur polonais Jerzy Skolimowski (Le Départ, Deep End, etc.) fait une courte apparition dans Avengers.
Mais aussi…
- Superman, de Richard Donner, 1979
- Les Aventures de Rocketeer, de Joe Johnston, 1991
- Blade II, de Guillermo Del Toro, 2002
- Hulk, d'Ang Lee, 2003
- Les Indestructibles, de Brad Bird, 2004
- V pour Vendetta, de James McTeigue, 2006
- Iron Man, de Jon Favreau, 2008
- Scott Pilgrim VS the World, d'Edgar Wright, 2010
- Captain America, de Joe Johnston, 2011
- Thor, de Kenneth Branagh, 2011
- The Green Hornet, de Michel Gondry, 2011