Gaspillage alimentaire : 5 mesures qui permettraient de l'enrayer

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Le député de Mayenne, Guillaume Garrot, a rendu mardi au gouvernement 36 propositions visant à lutter contre le gaspillage alimentaire. Tour d’horizon des mesures phares.

En moyenne, les Français jettent individuellement 20 à 30 kilos de nourriture par an, dont pas moins de 7 kilos toujours emballés. Ce qui se traduirait dans les faits par 160 euros gaspillé chaque année, selon Guillaume Garot, député de Mayenne et ancien ministre de l’Agroalimentaire. Ce dernier a rendu mardi un rapport abordant la question à la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et à Stéphane Le Foll, celui de l’agriculture.

L’ex ministre stipule dans son rapport, qui rassemble 36 propositions, que l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire sont concernés par le gaspillage alimentaire. Voici quelques unes des principales mesures.


Les produits jetés ne seront plus "javellisés"

Plus d’un organisme de secours a déjà dénoncé cette pratique. C’est pourquoi le député de Mayenne veut faire interdire la "javellisation" ou l’aspersion de liquide vaisselle de produits visant à empêcher leur consommation. À cet effet, des inspecteurs en charge des contrôles des supermarchés devraient s’assurer du respect de cette interdiction.


Mise en place de rayons anti-gaspillage

Guillaume Garot veut que soient mis en place des "rayons anti-gaspillage", qui proposeraient des produits moins coûteux car proches de leur date de péremption. À noter que des coachs seraient en parallèle engagés dans les magasins pour sensibiliser les salariés à la lutte contre le gaspillage.


La grande distribution ne pourra plus jeter la nourriture

Pour Guillaume Garot, la grande distribution doit appliquer des dispositifs pour ne plus jeter. À ce titre, il évoque la nécessité d’une gestion des stocks plus efficace. Enfin, les informations destinées aux consommateurs doivent être rendues plus claires.


Défiscaliser les produits transformés

Le rapport préconise l’élargissement du mécanisme actuellement en place pour le lait, qui permet aux producteurs agricoles de profiter de la défiscalisation s’agissant de l’aide alimentaire, et ce même lorsqu’un produit est transformé ou conditionné. Un système qui devrait inciter les agriculteurs à effectuer des dons.


Obligation de faire don des invendus alimentaires à des associations

Si les dons réalisés actuellement par les grandes surfaces représentent 30 % de l’ensemble de ces derniers en France (à savoir 120 millions de repas distribués), le rapport recommande qu’elles aillent plus loin. À noter que le Sénat a autorisé dernièrement la distribution d’invendus alimentaires à des associations par les supermarchés, et ce à l’unanimité. Reste maintenant à attendre l’aval de l’Assemblée nationale.


Sources : lefigaro, latribune