7 choses à savoir sur l’état de santé des Français

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a rendu public, jeudi 12 février, un rapport portant sur l’état de santé de la population en France. Obésité, tabac, espérances de vie… tour d’horizon des sept points clés de l’étude.

La Drees vient d’établir un rapport passant au crible l’état de santé de la population en France. Sans surprise, les résultats mettent en évidence un bon état de santé, dans l’ensemble. Mais quelques points méritent d’être mis en lumière.

Davantage de décès prématurés chez les hommes…

Les hommes décèdent 2,2 fois plus que les femmes, avant l’âge de 65 ans. Un phénomène qui s’explique par le tabac, l’abus d’alcool, les risques professionnels ou encore par une mauvaise alimentation. La différence entre hommes et femmes atteint par ailleurs son maximum dans le cas des morts par suicide et accidents (3,1), ou dans le cas des décès relatifs à des troubles mentaux ou comportementaux (3,3).

… mais une espérance de vie de plus en plus proche

Si les femmes et les hommes ne sont pas encore sur un pied d’égalité en matière d’espérance de vie, l’écart tend néanmoins à diminuer (85,4 ans pour les premières contre 79,2 pour les seconds). À noter que si la différence était en 2014 de 6,2 ans, elle atteignait par exemple 8,2 ans en 1994.

Ouvriers et cadres pas logés à la même enseigne

Les ouvriers vivent non seulement moins longtemps que les cadres, mais vivent également davantage d’années en incapacité (accidents du travail, etc.).

En outre, il est intéressant de relever que les populations les plus pauvres ont plus de problèmes de santé, celle-ci étant statistiquement très dépendante de la position sociale et du niveau d’études. Ainsi, les plus défavorisés sont plus exposés aux risques professionnels, à la pollution ou encore à la malnutrition. De même, les enfants d’ouvriers sont plus nombreux à être touchés par l’obésité et les problèmes de dents.

De nombreuses disparités, d’une région à l’autre

Du fait des différences de structures démographiques et sociales, des inégalités sont visibles d’une région à l’autre. Ainsi, les départements du nord et surtout d’outre-mer sont les moins favorisés. Ces derniers sont d’ailleurs nettement moins bien lotis en matière de santé qu’en métropole (obésité, prématurité, accès aux soins, etc.).

De moins en moins d’alcool, mais plus d’obésité

La consommation d’alcool en France ralentit fortement, depuis une dizaine d’années. Un phénomène qui s’explique notamment par le recul de la consommation de vin. Dans l’ensemble, un habitant de 15 ans et plus absorbe chaque année 11,8 litres : c’est 2,6 verres par habitant et par jour. À noter que le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon sont les régions rassemblant le plus de buveurs quotidiens.

Côté obésité, la France reste assez épargnée en Occident. Toutefois, le phénomène augmente depuis les années 1980. Résultat, 50 % des adultes sont à ce jour en surpoids ou obèses, tandis qu’un sur six est obèse. En dépit d’un léger ralentissement, les plus touchées sont aujourd’hui les femmes.

Plus de 800 000 naissances par an

Avec l’Irlande, la France se place parmi les pays industrialisés disposant du meilleur taux de natalité. En 2014, la France (hors Mayotte) a ainsi enregistré 813 000 nouveaux nés, parmi lesquels 783 000 en métropole. À noter que les mères ont en moyenne 30,1 ans, mais 22 % d’entre elles ont un enfant après 35 ans – c’est quatre fois plus qu’en 1980. Problème : les risques pour les mères et les nourrissons augmentent de concert.

Les troubles musculo-squelettiques (TMS), principale cause de maladies professionnelles

Une enquête datant de 2010 soulignait que 8,3 % des salariés, à savoir 1,8 million, effectuent des gestes répétitifs à une cadence importante durant au minimum 20 heures par semaine. Tandis que 10,1 % effectuent de la manutention manuelle de charges. Résultat, plus du tiers de l’ensemble des salariés affirment être soumis à une position fatigante et gênante au quotidien. Or, la Drees rappelle que les TMS restent la principale cause de maladies professionnelles indemnisées.