L'âge légal du départ à la retraite ne sera pas repoussé

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Après son passage sur France 2 dimanche soir, le premier ministre Jean-Marc Ayrault rencontre les syndicats et le patronat ce lundi et demain pour les dernières journées de concertation de la réforme des retraites. En attendant le projet de loi qu'il doit rendre dans les prochains jours, voici les points qui ont été abordés.

Le 18 septembre, la réforme des retraites sera examinée en Conseil des ministres et, à partir du 7 octobre débattue à l'Assemblée. Afin de finaliser le projet de loi, aujourd'hui et demain, les représentants de 8 syndicats et de 3 organisations se rendent à Matignon pour aborder la réforme des retraites. Une réforme qui se veut "juste", et des efforts qui devraient concerner tout le monde (actifs, entreprises et retraités), a précisé François Hollande.

Objectif de cette réforme : ramener le système des retraites à l'équilibre d'ici 2020 sans avoir recours aux fonds de pension mais en gardant le système de retraites par répartition.

L'âge légal des retraites

L'un des points attendus de cette nouvelle réforme des retraites est l'âge légal, fixé à 62 ans depuis 2010. Le Parisien rapporte que pour le Premier ministre, il n'est "pas question de relever l'âge légal du départ à la retraite", cela afin de ne pas "pénaliser toute une génération".

Vers un allongement de la durée de cotisation

Actuellement, pour obtenir une retraite à taux plein, la durée de cotisation nécessaire est fixée à 41,5 ans (pour la génération 1956). Pour la génération 1989, avec le rapport Moreau (remis en juin), cette dernière pourrait passer à 44 ans, soit un trimestre de plus tous les 3 ou 4 ans. Cette cotisation devrait commencer à augmenter à partir de 2020.

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CSG, hausse des cotisations… "rien n'est encore décidé"

Ces deux jours d'entretiens à Matignon permettront d'aborder les questions de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et de la hausse des cotisations sociales. Car pour le moment "rien n'est encore décidé", comme l'a souligné le Premier Ministre lors de son intervention de dimanche soir.

La CSG finance la Caisse maladie, la Caisse nationale d'allocations familiales et le fond de solidarité vieillesse. Son augmentation est envisagée mais débattue, car elle pèserait sur les salaires des Français et donc sur leur pouvoir d'achat. En revanche, la différence du taux entre la CSG des retraites (6,6 % actuellement) et le taux de CSG des revenus actifs (7,5 %) sera maintenue.

Vers l'instauration d'un "contretemps pénibilité"

Le gouvernement devrait instaurer un contretemps pénibilité permettant aux salariés exerçant un travail difficile de partir plus tôt à la retraite ou de se reconvertir. De plus, des précisions sont attendues au sujet de la modification des droits familiaux à la retraite des femmes, ainsi que sur la prise en compte des années d'études.

Pour le moment encore en réflexion, les décisions finales du projet de la réforme des retraites seront donc communiquées à l'issue des rencontres avec les partenaires sociaux.

Sources : lemonde, francetvinfo, leparisien