Le déclin climatique est un problème majeur pour la génération actuelle, inquiète de se voir privée d'un avenir qui lui revient de droit. Dans ce contexte, le militantisme environnemental se développe. Des « camps climat » fleurissent de part et d’autre pour former les jeunes militants aux principes d’une manifestation non-violente.
La jeunesse n’a d’autre choix que d’imposer son idéal à travers le militantisme pour initier la marche vers la révolution sociétale et climatique. À l’appui, les camps climat accompagnent les militants avec des ateliers et des discussions participatives sur les causes qu’ils défendent. Formations théoriques et pratiques sont au rendez-vous. Décryptage.
Les camps climat, c’est quoi ?
Apparus en 2016, les camps climat sont une sorte d’incubateurs de militants écologistes. Concrètement, il s’agit d’une série d’ateliers de formation centrés sur la lutte active pour les causes écologiques et environnementales. L’initiative, née de la coalition de plusieurs associations altermondialistes, notamment Alternatiba, les Amis de la Terre et ANV COP21, initie toutes les personnes intéressées par le militantisme environnemental. Les formations organisées sont articulées autour de plusieurs thématiques clés, visant à garantir le bon déroulement des actions écologistes à venir. Bien qu’il s’agisse d’une désobéissance civile, manifester pour la planète se veut un mouvement pacifique, non-violent, où la diffusion d’un message clair et bienveillant prime. À sa façon, Lewis Pugh milite pour l’environnement en nageant dans les eaux glaciales du Groenland.
Une tendance qui s’est généralisée dans toute la France
Depuis l’émergence de cette initiative environnementale, les camps climat ont investi les quatre coins du pays, venant en aide aux luttes écologiques menées localement. Les formations sont organisées partout sur le territoire pour servir de support, à la fois théorique et pratique, aux écolos dans leur lutte pour l’environnement. 17 camps climat ont eu lieu dans différents départements français dans le courant de l’été. Près de 2100 activistes, jeunes et moins jeunes, militants actifs ou non, concernés par l’avenir de la planète, se sont répartis dans ces camps d’été du climat. Ces derniers se veulent le pilier et l’initiateur de la justice sociale et climatique à travers des mouvements de masse et des actions pacifistes. Pendant ce temps, la ville la plus au nord de la planète devient l’épicentre du réchauffement climatique.
Un éventail de formations théoriques et pratiques
Les camps climat forment, de A à Z, les activistes écolos sur la meilleure façon de créer un impact positif à travers des manifestations non-violentes. Les ateliers visent à enseigner différents aspects du militantisme aux participants :
- La maîtrise des rapports avec les forces de l’ordre lors d’une manifestation non-violente ;
- La meilleure façon de défendre son idée écologiste à travers un discours structuré ;
- L’exploitation judicieuse de la communication sur les réseaux sociaux ;
- La recherche d’informations pour appuyer la lutte.
Les camps climat visent à accélérer les mobilisations pour l’établissement d’une justice climatique et sociale face à l’urgence climatique que le bilan de la COP26, un mois après le sommet, peine à cerner.