Carmat : implantation d’un cœur artificiel sur un second patient

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Selon une information du quotidien Libération, un deuxième cœur artificiel Carmat a récemment été implanté sur un patient du centre hospitalier universitaire de Nantes. La première opération de ce genre avait été réalisée à Paris il y a huit mois.

L’équipe du Professeur Daniel Duveau, du centre hospitalier universitaire de Nantes, a réalisé il y a quelques semaines la seconde implantation d’un cœur artificiel sur un patiente, a rapporté jeudi le quotidien Libération.

Une opération réalisée dans le secret

D’après les rares détails ayant filtré depuis l’opération, l’implantation se serait déroulée avec succès, mais rien n’a été précisé quant au patient, discrétion oblige, comme le souligne également France Inter. Contacté par l’AFP, le CHU de Nantes n’a souhaité faire aucun commentaire, invitant à se tourner vers le concepteur du cœur, la société française Carmat. Mais celle-ci, par le biais d’un porte-parole, s’est refusé à commenter l’évènement.

Outre la présence de l’équipe du Professeur Daniel Duveau, on notera celle du chirurgien Christian Latrémouille – deux spécialistes qui avaient participé à la première implantation d’un cœur artificiel Carmat à l’hôpital Georges-Pompidou en décembre dernier.

Rappelons que le premier patient, Claude Dany, 76 ans, était touché par une importante insuffisance cardiaque. Ce dernier est décédé 75 jours plus tard, probablement suite à une défaillance technique de la bioprothèse. Par la suite, la société Carmat avait indiqué qu’elle souhaitait poursuivre son programme d’essais, qui intègre quatre patients au pronostic vital engagé à court terme. Une autorisation lui avait alors été délivrée à la mi-juillet.

Une première implantation jugée encourageante

Ainsi, le comité de sécurité, de protection des personnes et autres autorités réglementaires ont formulé un avis positif pour la poursuite du recrutement des patients, comme l’avait indiqué Carmat. Le critère de validation pour les premiers essais reposait sur une survie d’au moins 30 jours. À noter que le cœur artificiel Carmat n’est non pas prévu pour faire patienter un malade nécessitant une greffe cardiaque, mais pour remplacer un cœur sur le long terme.

La bioprothèse a une particularité : elle est composée sur la paroi interne de biomatériaux intégrant des tissus animaux. Une façon de ne pas avoir à fournir au malade d’anticoagulants pour éviter que ne se forment de caillots. Son poids atteignant à l’heure actuelle 900 grammes, il est pour l’instant destiné à des personnes relativement corpulentes. Sans surprise, son coût est important.

Sources : liberation, franceinter, lexpress