Les médicaments contre le rhume augmenteraient les risques cardio-vasculaires

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Nurofen, Actifed, Rhinadvil… Ces médicaments contre le rhume disponibles sans ordonnances sont connus et massivement utilisés en période hivernale. Un bulletin d’information du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Toulouse vient les remettre en cause.

Le bulletin d’information Bip31.fr est à l’origine de la polémique. Le professeur Jean-Louis Montastruc, chef du service de pharmacovigilance au CHU de Toulouse, y indique entre autres choses la dangerosité de ce type de médicaments. Comme ils sont en partie composés de pseudoéphédrine, un vasoconstricteur, ils pourraient accroître les risques d’accidents vasculaire-cérébral (AVC) et d’infarctus du myocarde. En clair, l’effet vasoconstricteur va permettre de décongestionner le nez, mais il va aussi augmenter les besoins du cœur en sang et en oxygène, ainsi que ses efforts. Avec une forte augmentation de la tension artérielle, la pseudoéphédrine serait dangereuse pour le cœur prise à forte dose. Ces médicaments sont disponibles sans ordonnance, et les doses indiquées ne sont pas souvent respectées. Une quinzaine d’entre eux serait concernée.

Quelle alternative ?

L’information a créé un malaise dans le milieu médical. A l’approche de l’hiver, obtenir ce type de médicaments uniquement sur prescription médicale serait déconseillé. Bip31.fr conseille d’utiliser du sérum physiologique en lieu et place des vasoconstricteurs. Seul ce premier joue efficacement sur le rhume alors que les médicaments à base de pseudo-éphédrine ne servent qu’à supprimer les symptômes (surtout le nez congestionné). Aux vues des risques encourus (angines de poitrine, AVC, convulsions, hypertension…), et même si ils sont rares (de l’ordre d’un sur un million), le professeur Montastruc suggère de limiter, voire d’arrêter leur consommation. Le quotidien Le Figaro a rappelé mercredi qu’un rapport de la Commission nationale de pharmacovigilance avait déjà pointé en mars 2008 la dangerosité de ces médicaments. L'UFC Santé avait déjà regretté dans sa revue d'avril 2011 le maintien sur le marché de produits à base de pseudoéphédrine.

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