Cet été, beaucoup d'Européens vont faire l'impasse sur leurs vacances

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D'après le baromètre Ipsos-Europ Assistance du jeudi 30 mai, une majorité d'Européens (54 %) ne comptent pas partir en vacances cet été. C'est 4 points de moins en comparaison à 2012 et le taux le plus bas observé depuis 2000.

Cette semaine, les prévisions des météorologues du tout venant remettaient en question l'arrivée d'un été ensoleillé, qu'il ne faudrait d'ailleurs pas attendre avant septembre-octobre, et ce dans une bonne partie de l'Europe de l'Ouest. Cette fois, c'est un sondage Ipsos-Europ Assistance du 30 mai qui montre d'autre part que les départs en vacances ne seront très certainement pas non plus au beau fixe pour les Européens.

Et pour cause, les intentions de départ entre juin et septembre des Européens interrogés – parmi lesquels des Français, des Allemands, des Britanniques, des Italiens, des Belges, des Espagnols et des Autrichiens – ont reculé de 12 points par rapport à 2011, à 54 %.

Une crise qui pèse de façon durable

Pour Europ Assistance, il est évident que la crise, dont le poids sur les ménages et l'intensité ne se démentent pas, joue un rôle considérable sur les intentions de départ en vacances des Européens. De fait, la corrélation entre ces deux phénomènes semble manifeste. Résultat, les vacances ne seraient plus l'expression par excellence des loisirs et seraient d'année en année de moins en moins sacralisées.

Un net recul dans les pays les plus touchés par le chômage

Une chose est sûre, au regard des statistiques : les pays du sud de l'Europe sont les plus concernés par la chute des départs en vacances. Ainsi, moins d'un Espagnol sur deux (42 %, soit 9 points de moins que l'an passé) s'apprête à partir en vacances cet été. Même schéma en Italie, où les Italiens auraient perdu 10 points par rapport à 2012, avec 53 %.

En outre, des pays habituellement peu touchés par le phénomène ne sont pas épargnés cette année : c'est le cas de la Belgique (en recul de 10 points avec 59 %) et de la France (en baisse de 8 points avec 62 %). Reste que les Français, compte tenu de leur relation particulière aux vacances sont toujours les plus disposés à partir.

À l'inverse, les Allemands (52 %) et les Autrichiens (57 %) restent constants dans leurs intentions de départ, perdant respectivement 3 points et 2 points. Enfin, les Britanniques (56 %) sont les seuls, contre toute attente, à progresser alors que ces derniers avaient reculé de 10 points l'an passé.

Près de la moitié des Européens désireux de faire des économies sur les vacances

Pas moins de 47 % des Européens, et en particulier les Espagnols, se diraient prêts à réduire leur budget vacances. Ce qui semble néanmoins ne pas être le cas des Français, pas tous décidés à se serrer la ceinture. Côté portefeuille, d'ailleurs, le budget moyen reste étonnamment stable par rapport à l'année dernière, aux alentours de 2 100 euros.

À noter que le sondage d'Ipsos a été réalisé du 11 février au 24 mars auprès d'un échantillon représentatif de 4 048 personnes.

Sources : Ipsos, Pratique.fr