DDM (ex DLUO) et DLC : quelles règles d'étiquetage pour les produits alimentaires ?

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DDM (ex DLUO) et DLC : quelles règles d'étiquetage pour les produits alimentaires ? / iStock.com - Minerva Studio
DDM (ex DLUO) et DLC : quelles règles d'étiquetage pour les produits alimentaires ? / iStock.com - Minerva Studio

Dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, il est important de connaître et de comprendre la signification des dates apposées sur l’étiquette des produits emballés. En effet, certains consommateurs ne font pas la différence entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM). Prenant cette dernière mention pour la première, les consommateurs peuvent être tentés de jeter des produits qui sont encore propres à la consommation par peur de s’intoxiquer.

Tous les ans, pas moins de 10 millions de tonnes de produits alimentaires sont jetées, dont près de 10% encore consommables. Cela est dû en partie à la confusion entre la date de durabilité minimale (DDM) et la date limite de consommation (DLC) sur l’emballage des produits. Zoom sur les détails.

La DLC ou la véritable date de péremption d’un produit

S’il est essentiel d’apprendre à lire les étiquettes nutritionnelles des produits alimentaires, il l’est encore plus de savoir distinguer DLC et DDM pour ne pas gaspiller la nourriture. La DLC ou date limite de consommation est, tel que le nom de la mention l’indique, l’échéance de la salubrité du produit concerné. Concrètement, au-delà de la DLC indiquée sur l’emballage de la denrée alimentaire périssable, cette dernière ne peut plus être consommée au risque de s’intoxiquer. Les produits alimentaires à la DLC dépassée présentent un danger potentiel pour la santé des consommateurs, d’où l’importance de respecter cette indication. Elle se traduit par une date précise, généralement précédée de la mention “À consommer avant/jusqu’au”. La DLC est couramment retrouvée sur toutes les denrées périssables pré-emballées (viande, charcuterie, lait frais, crème fraîche).

La DDM, une simple indication de qualité

Auparavant qualifiée de date limite d’utilisation optimale (DLUO), la DDM est une mention qui tend à être confondue avec la DLC. La grande différence entre ces deux indications réside dans leur signification pour la santé du consommateur. En effet, si le dépassement de la DLC condamne le produit et le rend impropre à la consommation au vu des risques de santé qui s’en accompagnent, celui de la DDM ne comporte pas ce risque. En soi, si la date de durabilité minimale d’un produit est dépassée, ce dernier ne se transformera pas en poison. Un produit au DDM dépassé perd tout simplement un peu de sa qualité initiale, tel que rapporté par le label nutri-score affiché, sans pour autant altérer la santé des consommateurs. La mention “À consommer de préférence avant”, suivie d’une date, est donc purement indicative et n’impacte pas la salubrité du produit.

La DDM perd de sa pertinence en Angleterre

La DDM prête les consommateurs à confusion. Ces derniers pensent qu’une fois cette date dépassée, le produit est bon à jeter, ce qui est pourtant loin d’être le cas. Face à cette mention qui encourage au gaspillage alimentaire, la chaîne de supermarchés anglaise Waitrose a pris ses dispositions. Les magasins ont annoncé, début août 2022, la suppression de l’indication “À consommer de préférence avant” de l’emballage de près de 500 produits alimentaires. Ainsi, seule la DLC, réelle date de péremption pertinente, demeurera sur les emballages. Pendant ce temps, une nouvelle étiquette, le Planet Score, fait son apparition dans les rayons.