À l’instar de la mode, la tendance en matière de décoration florale évolue au fil des années. L’heure est aux méta-bouquets, des compositions spectaculaires mariant l’ikebana, le style des années 80 et l’art contemporain.
Les méta-bouquets de fleurs se retrouvent aujourd’hui dans les show-rooms, mais aussi dans les bureaux, les salles de réception et les habitations. Tout droit venus de New York, ils ont été mis au goût du jour par la "flower artist" en vogue, Marisa Competello. Zoom sur ces décorations florales minimalistes inspirées de l’art contemporain.
Le kitsch avant tout
Les méta-bouquets se distinguent des autres arrangements floraux par leurs formes dynamiques, géométriques, asymétriques ou pointues. En effet, les feuilles peuvent être taillées pour obtenir des formes anguleuses et des végétaux pointus sont souvent choisis pour le fond. Ces décorations florales font la part belle au beau au détriment du naturel. Elles se trouvent ainsi à l’opposé des décorations champêtres aussi bien sur le plan conceptuel qu’esthétique. Les fleurs sont perçues comme des matières premières exploitées pour donner naissance à des œuvres d’art. Devenus des bouquets-objets, ils envahissent les étals des fleuristes et revues de décoration. Les méta-bouquets peuvent être placés sur un meuble ou une console, ou au centre d’une table.
Les végétaux utilisés
Certains végétaux se prêtent à ces compositions florales à l’aspect à la fois moderne et imposant. Les fleuristes privilégient les plantes à longues tiges comme les glaïeuls, les arums, les anthuriums ou les amarantes. Les fleurs exotiques à l’instar des oiseaux de paradis et celles aux formes étranges comme les orchidées ou les proteas sont aussi prisées. Les grandes feuilles sont taillées aux ciseaux ou teintées avec une bombe de peinture (bronze, noire, blanc cassé, etc.) pour leur donner une allure particulière. Les fleuristes ont le choix parmi différents matériaux, dont les feuilles de monstera ou de palmier, les branches de saules tortueux et les herbes de la pampa.