Les avancées technologiques actuelles ne sont pas les seuls éléments qui révolutionnent la médecine moderne, notamment en termes d’établissement de diagnostic. Si la technologie facilite drastiquement la détection prématurée de certaines affections, il s’avère que des chiens bien entraînés peuvent, eux aussi, réussir cette même prouesse ! Cet animal de compagnie aux capacités olfactives hors du commun assiste l’Homme dans bien des domaines, dont le secteur médical qu’il aide à révolutionner avec son flair inimitable.
Le chien est bien plus que le meilleur ami de l’Homme. Cet animal a démontré, à maintes reprises, des aptitudes à prendre part aux activités humaines. Les chiens sont notamment utilisés depuis longtemps comme moyen pour repérer des explosifs ou pour détecter la présence de substances illicites lors d’un contrôle. Cependant, leurs récepteurs olfactifs leur permettent de faire bien plus. En effet, le flair canin s’est révélé un outil de taille dans la détection de maladies naissantes, une véritable innovation médicale. Tour d’horizon.
Une découverte réalisée durant la crise sanitaire
L’odorat canin, avec près de 220 millions de récepteurs olfactifs, fait indéniablement partie des plus développées du règne animal. Cette capacité inégalable confère à l’animal une place particulière dans le quotidien, et pas seulement en tant qu’animal de compagnie à la maison. En effet, contre toute attente, les chiens s’avèrent également utiles à la médecine ! L’étendue de la capacité olfactive de cet animal a été particulièrement mise en évidence durant la crise sanitaire du Covid-19. À l’occasion, des chercheurs ont réalisé que le flair canin était à même de rivaliser avec les tests de dépistage du virus. Les études qui ont suivi ont permis de prouver que les sujets atteints de la maladie diffusent une odeur différente. Cet effluve particulier a servi de marqueur olfactif pour entraîner des chiens renifleurs à détecter l’infection.
Un détecteur fiable des cancers du sein
À l’heure où il est possible de détecter des cancers de la peau grâce à des applications, il paraît d’autant plus insolite d’utiliser le flair du chien pour signaler prématurément la formation d’un cancer du sein. Pourtant, ce protocole de détection n’a rien d’une fantaisie et se révèle bel et bien efficace ! Là encore, l’odorat très développé du chien se révèle d’une aide inestimable. Les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet partent du principe que la peau des individus atteints de cette pathologie dévastatrice génère un effluve particulier. Imperceptible à l’odorat humain, cette signature olfactive n’échappe pas au flair entraîné de certaines races de chiens renifleurs, notamment les labradors et les malinois.
Cette méthode de dépistage peu conventionnelle et non invasive affiche un taux de réussite prometteur de 90%, des résultats qui encouragent les chercheurs à étudier sa faisabilité pour les autres formes de tumeurs. Par ailleurs, le dépistage des cancers n’est pas le seul concerné, dans la mesure où l’odorat d’un chien bien entraîné peut également contribuer à :
- Mieux contrôler les variations glycémiques : l’odorat des chiens détecterait le diabète ;
- Prévenir les crises épileptiques avant l’apparition des signes cliniques.