Les encens et les bougies parfumées bientôt interdits à la vente ?

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Vous l'ignorez peut-être mais les sources de la pollution intérieure sont nombreuses : outre le tabac ou encore les moisissures, les revêtements de sol et les peintures peuvent en être l'origine. Mais ce n'est pas tout : les encens et bougies, parfois comparés à la cigarette sur ce point, sont également dangereux pour la santé. À tel point qu'ils pourraient être interdits par le gouvernement d'ici quelques mois.

Certes, leur parfum n'est pas désagréable, mais celui-ci n'a d'égal que leur nocivité : à force d'emplir les pièces, les émanations des encens et bougies s'avèrent en réalité toxiques. Tant et si bien que les plus nocifs d'entre eux sont dorénavant visés par le gouvernement qui projette de les interdire dans les mois prochains. Ainsi, les ministères de l'Écologie, de la Santé et du Logement ont créé conjointement une mesure d'interdiction figurant dans le "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur".

Quid de la dangerosité des bougies parfumées et de l'encens ? Ces derniers, souvent vendus comme des purificateurs d'air, émettent des gaz toxiques se répandant dans l'ensemble d'une maison ou d'un appartement. À noter toutefois que les encens sont plus mauvais pour la santé que les bougies, comme le souligne dans un rapport récent l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS).

Des produits irritants et cancérogènes

L'usage de l'encens présente ainsi des risques ne serait-ce que sous l'effet des principales substances qu'il émet : des particules de formaldéhyde et de benzène, des cancérigènes avérés pour l'homme, selon l'Union européenne. S'agissant des bougies, c'est surtout le formaldéhyde qui est en cause, mais également l'acroléine. Or, l'ensemble de ces polluants entraînent des irritations du système respiratoire, et favorisent même dans certains cas des cancers, à l'instar de celui du nasopharynx ou la leucémie.

Pour l'heure, la liste noire des produits les plus émissifs et polluants en voie d'interdiction, encore à l'étude, n'a pas encore été finalisée. D'ici là, l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé a diffusé une série de recommandations visant à limiter les risques pour la santé. Parmi elles, il est conseillé d'aérer son habitation 10 minutes chaque jour en été comme en hiver afin de permettre le renouvellement de l'air en continu. Aussi, il est impératif de se limiter aux produits ménagers réellement indispensables pour limiter toute contamination.

Sources : INERIS, INPES, developpement-durable.gouv