Journée mondiale de l'endométriose : une maladie trop peu reconnue

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Endométriose : une maladie trop peu reconnue / iStock.com - Vonschonertagen
Endométriose : une maladie trop peu reconnue / iStock.com - Vonschonertagen

 

Lena Dunham (actrice, réalisatrice et scénariste), Enora Malagré (animatrice), Laetitia Millot (actrice et marraine d'EndoFrance), Daisy Ridley (actrice)... ces quatre femmes célèbres ont un point commun : elles sont atteintes d'endométriose. Maladie encore méconnue, celle-ci est la première cause d'infertilité chez les femmes. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'endométriose, le 13 mars, nous vous proposons d'en découvrir davantage à ce sujet.

L'endométriose : une maladie gynécologique

L'endométriose touche 10 % des femmes à travers le monde. Cela représente une femme sur sept en âge de procréer et de 20 à 50 % des femmes souffrant d'infertilité.

Elle apparaît en général entre 16 et 50 ans et se traduit par une migration de l'endomètre hors de l'utérus.

Dans une grande majorité des cas, l'endomètre se greffe sur l'ovaire formant alors un kyste. Il peut aussi se développer et atteindre la vessie, le colon et plus rarement les appareils respiratoire et ophtalmique.

Endométriose : quels symptômes ?

Dans une récente interview, l'animatrice et chroniqueuse Enora Malagré expliquait que sa maladie avait été diagnostiquée après plusieurs fausses couches mais qu'elle n'avait eu aucun symptôme.

Cependant, de nombreuses femmes en ressentent : très fortes douleurs au moment des règles, rapports sexuels douloureux, traces de sang dans les urines et/ou les selles, douleurs au moment d'uriner et/ou d'aller à la selle... Les symptômes de l'endométriose peuvent être multiples et localisés à différents endroits selon les organes atteints. Ils peuvent aussi être chroniques ou périodiques.

Chez certaines femmes, les douleurs sont telles que soulever un sac de courses et même tenir debout sont impossibles. Pour d'autres, les douleurs sont si intenses qu'elles vomissent et parfois même perdent connaissance.

Comment diagnostiquer l'endométriose ?

Un interrogatoire par le médecin va permettre de poser un diagnostic. Il questionnera sa patiente au sujet de ses douleurs pendant les règles, lors des rapports sexuels et autres.

Il pourra aussi prescrire divers examens : échographie, échographie pelvienne, IRM, cœlioscopie, laparatomie, hystérographie...

Dans de nombreux cas, le diagnostic se fait lors d'un bilan de fertilité. Les difficultés de la femme à tomber enceinte sont alors expliquées par cette maladie.

Endométriose : des traitements existent-ils ?

À l'heure actuelle, il n’existe pas encore de traitements définitifs. Cependant, la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent permettre de limiter l'évolution de la maladie pendant quelques mois voire quelques années.

Chez certaines femmes, une pilule en continu ou un stérilet libérant des hormones peut aider à vivre normalement. On peut aussi opter pour la ménopause artificielle (par cures) mais les effets secondaires seront à surveiller attentivement. La chirurgie, enfin, est la seule solution permettant de retirer les lésions.

En général, l'endométriose diminue voire disparaît au moment de la ménopause. Mais un suivi régulier est tout de même nécessaire.