Ethylotest anti-démarrage : une alternative à la suspension de permis

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Ethylotest anti-démarrage : une alternative à la suspension de permis / iStock.com - AndreyPopov
Ethylotest anti-démarrage : une alternative à la suspension de permis / iStock.com - AndreyPopov

De plus en plus de mesures sont prises pour éviter l'alcool au volant. À une époque où le nombre d'accidents de la route dû à la consommation d'alcool est élevé, l'éthylotest anti-démarrage apparaît comme la meilleure solution. Relié directement au circuit d'alimentation du véhicule, ce dispositif constitue une alternative à la suspension du permis.

Désormais, les automobilistes contrôlés en état d'ébriété ont le choix entre l’installation d'un EAD sur leur véhicule ou la suspension du permis. Cette mesure initiée en janvier 2018 a été validée par la Sécurité routière le 12 mars dernier.

Une mesure applicable sur tout le territoire

D’après les chiffres de la Sécurité routière, 1 035 personnes ont succombé en 2017 dans des accidents liés à un fort taux d'alcoolémie. Ce fléau continue de faire des ravages et les responsables de ces accidents mortels sont malheureusement de plus en plus de jeunes. La Sécurité routière, loin de rester les bras croisés, a décidé de favoriser l'usage de l'EAD après un essai concluant.

Expérimentée pendant plus d’un an dans sept départements (Nord, Vendée, Manche, Loiret, Finistère, Drôme et La Réunion), la règle d'équiper son véhicule d'un EAD est désormais validée et applicable sur l'ensemble du territoire français. Cette règle concerne les conducteurs contrôlés pour la première fois avec un taux d'alcoolémie situé entre 0,8 et 1,8 g/l. Les récidivistes ne sont donc pas concernés. Les conducteurs ont le choix entre le retrait du permis de conduire ou l'installation du dispositif dans leur véhicule moyennant des frais à leur charge.

L'éthylotest anti-démarrage, comment ça marche ?

L’EAD est installé à la demande des autorités. Le conducteur souffle dans un premier temps dans l'appareil qui lui communique instantanément le résultat. Ce contrôle effectué avant de prendre le volant est répété quelques minutes plus tard pour lui permettre ou non d'accéder aux commandes de sa voiture. En effet, cette dernière ne démarrera pas si le taux d'alcoolémie est supérieur à 0,5 g/l. En revanche, si le taux est inférieur à la limite établie par le Code de la route, le conducteur peut prendre le volant. Après son départ, un deuxième contrôle doit être fait. Le conducteur est alors averti par un signal sonore. Le délai pour ce deuxième contrôle est compris entre 5 et 30 min après le démarrage de la voiture. Lorsque le signal retentit, le conducteur dispose de 20 mn pour s'arrêter et s'y soumettre. Le cas échéant, son véhicule sera bloqué lors d’un prochain arrêt de plus de 10s.

À quel prix et pendant combien de temps ?

Le conducteur qui opte pour l'installation d'un EAD (éthylotest anti-démarrage) devra s'acquitter de 100 euros par mois en cas de location. Dans le cas d'un achat, il doit débourser 1 300 euros. La totalité des frais reste à sa charge. En ce qui concerne la durée, elle est initialement fixée à six mois. Cependant, le tribunal peut décider de sa prolongation jusqu'à cinq ans.