Routes : le taux d’alcoolémie bientôt abaissé à 0,2 g pour les jeunes ?

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Selon un rapport du ministère de l’Intérieur rendu public par le journal Le Parisien, l’État envisagerait d’abaisser le taux d’alcool maximal autorisé dans le sang des jeunes conducteurs. En pratique, ce dernier pourrait ainsi passer de 0,5 g à l’heure actuelle à 0,2 g/l de sang.

Depuis quelques années, les jeunes permis – entendre, ceux ayant décroché leur "papier rose" depuis moins de deux ans – sont dans la ligne de mire des décideurs, en matière de sécurité routière. Il faut dire que cette population est particulièrement concernée par les accidents de la route. Rappelons d’ailleurs, comme le faisait Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, que les conducteurs de 18 à 24 ans ayant consommé de l’alcool étaient impliqués dans pas moins d’un accident sur deux entre minuit et 6 heures du matin, le week-end, en 2013.

Il y a quelques jours, Le Parisien a mis la main sur un rapport confidentiel du ministère de l’Intérieur au sein duquel il est question de l’alcoolémie autorisée des jeunes conducteurs. Au programme : des mesures pédagogiques pour limiter les écarts nocturnes de cette catégorie de conducteurs, mais également des dispositifs plus restrictifs. Ainsi, il est envisagé de réduire le taux légal autorisé d’alcool dans le sang, en l’abaissant de 0,5 g/l à 0,2 g/l. À noter qu’en fonction des corpulences, une telle valeur est facilement atteignable à partir du premier verre d’alcool.

Un taux d’ores et déjà en vigueur dans certains pays européens

Le Luxembourg, l’Irlande, la Grèce mais également le Portugal ont déjà appliqué une telle mesure. Mais d’autres états de l’Union européenne sont même allés plus loin, à l’instar de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Italie, qui ont tout bonnement opté pour l’alcool zéro.

Un tel changement va-t-il permettre de réduire de manière significative le nombre de jeunes conducteurs disposant d’un permis de conduire depuis moins de deux ans ? Difficile à dire pour l’instant, mais si l’on se penche sur les statistiques, l’on observe que dans plus des deux tiers des accidents mortels impliquant un conducteur sous l’emprise de l’alcool, le taux dépasse 1,5 g/l. Affaire à suivre.

Sources : leparisien, rtl, lci