Après l’annulation des épreuves écrites du bac, l’interrogation se pose désormais sur la nouvelle épreuve phare de cette année “ le grand oral “. En effet, plusieurs facteurs, tels que le Covid-19, peuvent amener à sa suppression. Cependant, le ministre de l’Éducation nationale ne l’entend pas encore de cette oreille pour le moment.
En grande partie à cause de l’aggravation de la situation sanitaire actuelle en rapport avec le coronavirus, le grand oral, l’épreuve vedette de la réforme du bac, pourrait ne pas avoir lieu. À savoir qu’il s’agit de la seule épreuve qui subsiste pour cette année 2021. Voici quelques éclaircissements sur ce sujet.
Le grand oral face au Covid-19
Le grand oral a été annoncé dans la réforme de 2018 sur le bac et les lycées. Actuellement, plusieurs syndicats, tels que le SNALC, le SE-Unsa ou encore le Snes-FSU réclament l’annulation de cette épreuve du bac prévue pour la fin juin. Il s’agit de la seule épreuve qui subsiste après l’annulation des épreuves de spécialité, substituées par les notes attribuées lors du contrôle continu. En effet, selon ces syndicats, inaugurer cette épreuve dans cette situation ne serait pas sensé. La priorité serait sans doute de protéger les enfants du Covid-19.
Il faut aussi savoir qu’actuellement, à cause de la virulence de l’épidémie, les lycées concernés par le reconfinement régional ont été contraints de n’accepter qu’un élève sur deux en classe. Ensuite, le confinement national décidé très récemment les prive également d'une semaine de cours en présentiel, voire plus en mai selon la situation sanitaire. Dans ces conditions, il paraît plutôt compliqué de préparer comme il se doit les lycéens à ce grand oral qui se tiendra dans 3 mois à peine. Par ailleurs, en ce moment, tous les élèves ont pris du retard en ce qui concerne le programme, et ce, toujours à cause de la pandémie. Et même si certains établissements ont pris des initiatives, telles que des formations de préparation sur l’art oratoire, il semble que le délai s’avère trop court.
D’autre part, cette nouvelle épreuve qui s’apparente à un plongeon vers l’inconnu en effraye plus d’un. En effet, la majorité des lycéens ne la comprennent pas et nombreux sont les professeurs qui ne sont pas capables de répondre à toutes les interrogations et inquiétudes des élèves.
Le ministre de l’Éducation nationale favorable au grand oral
Dans la fiche d’identité du nouveau baccalauréat 2021 figure le grand oral, une épreuve instaurée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Ainsi, ce dernier n’a pour l’instant pas l’intention d’annuler cette épreuve symbolique de son nouveau bac. De plus, ce dernier a également affirmé que les épreuves de philosophie se tiendront également dans les conditions habituelles du contrôle terminal. Il en est de même pour le bac français des élèves de première.
À titre informatif, le grand oral est une épreuve qui dure 20 minutes et qui compte dans la note finale pour un coefficient 14 en voie technologie et 10 en voie générale. Les candidats devront exposer au jury 2 questions élaborées avec leurs enseignants, se rapportant à leurs 2 spécialités. Durant 5 minutes, ils traiteront la question choisie, puis pendant 10 minutes dialogueront avec le jury afin que ce dernier puisse analyser leurs capacités argumentatives. Durant les 5 minutes restantes, ils aborderont le projet d’orientation du candidat.