Grippe : l’épidémie se termine sur un bilan meurtrier

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Grippe : l’épidémie se termine sur un bilan meurtrier / iStock.com - Ugurhan
Grippe : l’épidémie se termine sur un bilan meurtrier / iStock.com - Ugurhan

Dans son bulletin hebdomadaire, Santé publique France dresse un lourd bilan de l’épidémie grippale qui a sévi cet hiver. Selon les estimations de l’agence de veille sanitaire, près de 19 400 décès supplémentaires ont été enregistrés entre le 1er décembre et le 1er février, dont une grande partie imputable à la grippe.

Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires et vaccination de Santé publique France, précise que la majorité des victimes sont des seniors de plus de 65 ans. La dernière grande épidémie grippale remonte à deux ans avec 18 300 décès recensés.

La fin de l’épidémie

Du 13 au 19 février, le nombre de consultations pour la grippe a présenté un net recul avec une moyenne de 102 consultations recensées pour 100 000 habitants. Ce chiffre était de 160 pour 100 000 habitants une semaine auparavant. Il est ainsi passé en dessous du seuil épidémique fixé à 158 consultations pour 100 000 habitants. Malgré le nombre de consultations élevé dans la région PACA, 172 consultations pour 100 000 habitants, l’épidémie grippale semble donc toucher à sa fin. Pour rappel, le pic a été atteint mi-janvier avec 437 consultations pour 100 000 habitants.

Un bilan particulièrement lourd

Cet hiver, le nombre de cas recensés n’a pas été particulièrement élevé avec 1,9 million de consultations enregistrées, mais le taux d’hospitalisation a été très important. Fin décembre 2016, certains hôpitaux ont dû adopter des mesures d’urgence pour faire face à la situation. Ainsi, des lits d’hospitalisation ont été ajoutés, des médecins et des aides-soignants en vacances ont été rappelés et des opérations jugées non urgentes ont été déprogrammées. D’après Shirley Masse du réseau Sentinelles d’Occitanie, les victimes sont pour la plupart des personnes âgées dont le système immunitaire est affaibli. Selon elle, le virus s’est propagé plus rapidement par rapport aux autres années en raison du manque de vaccination.