Infobésité et bonnes pratiques : comment bien organiser sa veille ?

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Infobésité et bonnes pratiques : comment bien organiser sa veille ? / iStock.com - studiostockart
Infobésité et bonnes pratiques : comment bien organiser sa veille ? / iStock.com - studiostockart

La digitalisation de la société est riche en avantages tout comme elle l’est en inconvénients. Certes, l’accès aux informations s’en est retrouvé facilité grâce à l’hyperconnectivité de l’Homme moderne. Néanmoins, cette simplification de la diffusion de l’information a une incidence conséquente sur son flux quantitatif, au détriment de la qualité et de la pertinence des données.

Grâce aux supports digitaux, les informations circulent dans tous les sens, et la simplification d’accès au web, au-delà d’en avoir décuplé la quantité, a créé un véritable débordement. Dès lors, l’infobésité ou le trop-plein d’informations s’est installé et pose problème à la veille informationnelle d’une organisation. Tour d’horizon.

L’infobésité, un mal inhérent à la société hyperconnectée

La nouvelle technologie, plébiscitée pour ses nombreux avantages, est également porteuse de nouvelles maladies liées à son utilisation, telle que la tech neck ou encore l’infobésité. Cette dernière est définie comme étant une forme de dépendance psychologique créée par la surabondance de contenus web. L’infobésité est un néologisme apparu au cœur de la société moderne. Il est né de la fusion des mots “information” et “obésité”. Ce terme fait référence au trop-plein d’informations auxquelles les particuliers et les entreprises sont pertinemment confrontés. Entre les mails, les infos télévisées, les réseaux sociaux, les messageries, les raz-de-marée de données sont inévitables et frappent les internautes de plein fouet. La multiplication des canaux d’information et la simplification d’accès à ces derniers en sont les principales causes.

L’incidence de l’infobésité sur la veille informationnelle

L’infobésité met en avant la notion d’excès. Tout comme le sucre, carburant essentiel à l’organisme qui, en cas de surconsommation, favorise la maladie d’Alzheimer, une surcharge informationnelle peut compromettre la dynamique d’une société qui, pourtant, ne peut fonctionner sans. Il est donc avant tout question de doser le flux d’information à l’entrée pour éviter de fragiliser la structure avec une infobésité. Ce rôle incombe au veilleur informationnel de l’entreprise, dont la charge de travail n’échappe malheureusement pas aux conséquences de la surabondance d’informations. En effet, la veille peut s’en retrouver considérablement prolongée, le temps de procéder à la recherche, de tout trier, d’analyser les informations retenues et de les traiter. Ce processus finit d’ailleurs par aboutir au syndrome “FOMO” ou la peur constante de passer à côté d’une information importante.

Mener une veille informationnelle efficace face à l’infobésité

Si la surcharge informationnelle se dresse comme un obstacle majeur à la tenue d’une veille efficace, elle n’est pas insurmontable pour autant. Le plus grand risque réside dans la malencontreuse collection de fake news, un fléau qui sévit sur Internet et dans les médias. Pour s’en prémunir, un bon veilleur informationnel doit accorder une attention particulière à la pertinence des sources qu’il sollicite. Cette démarche, qui ne diffère que très peu de la vérification de la fiabilité d’un site Internet avant achat, va permettre d’isoler le processus de toutes désinformations.