L'essence au plomb, clap de fin pour ce carburant dangereux

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L'essence au plomb, clap de fin pour ce carburant dangereux / iStock.com - Peter Vahlersvik
L'essence au plomb, clap de fin pour ce carburant dangereux / iStock.com - Peter Vahlersvik

Le combat contre le réchauffement climatique est mené sur tous les fronts. Chaque victoire est un bond majeur vers un futur plus sûr. C’est notamment le cas de l’éradication récente de la vente et de l’utilisation du carburant au plomb sur toute la planète, une petite réussite saluée par l’ONU. Ce combustible polluant, classé toxique et dangereux depuis les années 1920, aura mis près d’un siècle à disparaître complètement du commerce mondial.

Les mauvaises habitudes qui dégradent l’environnement ne changent pas du jour au lendemain. Les campagnes de sensibilisation mettent parfois des années à prendre effet. L’arrêt définitif de l’exploitation de l’essence au plomb à l’international, récemment annoncé, en est un exemple concret. La campagne d’interdiction de l’utilisation de ce carburant a été lancée en 2002 par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Le point sur cette grande nouvelle pour l’environnement.

La fin d’une ère toxique dominée par un combustible dangereux

“C’est une étape majeure pour la santé dans le monde et pour notre environnement”, reconnaît la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen. Après un siècle d’exploitation dans de nombreuses stations-service à travers le monde, la disparition définitive de l’essence au plomb a été officialisée le 30 août 2021. C’est à l’Algérie que revient ainsi l’honneur de clôturer une longue ère de pollution causée par ce combustible fossile. Pour mémoire, la toxicité du carburant au plomb n’avait rien de nouveau. Celle-ci avait été révélée par un incident de 1924 dans une raffinerie américaine. Pour autant, les exportations du combustible à problème n’ont pas cessé. Il aura fallu attendre l’année 2016 ainsi que le développement d'alternatives écologiques au carburant de voiture, tel que l’éthanol, pour que certains pays commencent à bannir son utilisation.

Un énorme bond en avant dans la lutte contre le changement climatique

Près de 20 ans après le lancement de la campagne d’interdiction de l’essence au plomb, les derniers pays à avoir continué de l’utiliser ont enfin écoulé leur dernière goutte en stock. L’année 2021 marque ainsi l’éradication d’une source non négligeable de problèmes de santé et de pollutions. Selon le programme environnemental de l’ONU, ce tournant radical va permettre de sauver près de 1,2 million de personnes d’une mort prématurée. L’économie mondiale réalise quant à elle une économie conséquente de 2 034 milliards d’euros en mettant un terme à ces exploitations. À l’heure où le réchauffement climatique fait place à des prévisions caniculaires alarmantes, cette petite victoire redonne espoir au PNUE.

Vers la réduction drastique de l’usage des combustibles fossiles

Bien que l’essence à plomb soit désormais de l’histoire ancienne, les exploitations et ventes d’autres combustibles fossiles continuent à large échelle au niveau mondial. La pollution et l’émission de gaz à effet de serre poursuivent donc leur cours, à moins de réduire drastiquement l’usage global de ces sources d’énergies polluantes. L’éradication récente du carburant au plomb permet d’entrevoir cette possibilité à long terme. Cependant, le PNUE craint une hausse de 1,2 milliard des voitures thermiques en circulation pour la décennie à venir. Entre autres, la voiture à hydrogène est peut-être l'espoir d'un avenir plus écologique.