La finance alternative en pleine croissance

Publié le 

La finance alternative en pleine croissance Istock.com - GoodLifeStudio
La finance alternative en pleine croissance Istock.com - GoodLifeStudio

Dans le domaine de la création d’entreprise, le financement est un élément crucial. En général, le système bancaire assure cet aspect. Toutefois, suite à l’importante crise financière qui a frappé le monde en 2008, de nouvelles formes de financement ont fait leur apparition. Depuis ce bouleversement économique, la finance alternative s’est imposée. Elle gagne de plus en plus de terrain chaque année et est devenu un véritable pilier de l’économie mondiale.

Une décennie après la crise qui a ébranlé l’économie mondiale en 2008, la finance alternative, envisagée à l’époque comme simple solution de recours, continue son ascension. Ce secteur a pris de l’ampleur au fil du temps et représente désormais des milliards de dollars sur le marché. Jusqu’ici, le financement alternatif ne démontre aucune faiblesse. Décryptage.

La finance alternative : définition

Le nom de cette pratique en dit long sur ses caractéristiques. La finance alternative, dans sa forme la plus simple, regroupe tous les canaux et instruments financiers qui se sont développés à l’extérieur du système bancaire traditionnel. Concrètement, il s’agit de toutes solutions de financement qui relient les bailleurs de fonds directement aux collecteurs, et ce, sans passer par les services bancaires. La technologie sert d’intermédiaire dans ce système apparu juste suite à la crise financière de 2008. Parmi les activités les plus connues se distinguent notamment le crowdfunding, aussi appelé financement participatif, les prêts entre particuliers sans oublier les cagnottes en ligne, de plus en plus sollicitées.

Un marché en plein développement

La finance alternative gagne progressivement du terrain. Alors que presque 12 ans se sont écoulés depuis sa soudaine naissance, cette alternative au financement traditionnel se renforce de jour en jour. KPMG et l’Université de Cambridge estiment sa valeur actuelle à près de 300 milliards de collectes à l’échelle internationale. En effet, ce secteur connaitrait un bond de 25% chaque année. Cette même étude menée par KPMG révèle que les investisseurs mondiaux dans la finance alternative sont au nombre de 43 millions. Parmi les activités les plus courantes de ce secteur, les prêts entre particuliers dominent de 58% du volume mondial. Des acteurs spécialisés comme Younited Credit (France) et Prosper (Royaume-Uni) se distinguent particulièrement. En deuxième position se trouve le Crowdlending, avec un tiers du volume. Le crowdfunding immobilier ainsi que le financement participatif restent en retrait.

Les principaux pays acteurs de la finance alternative

Sans grande surprise, la Chine mène la danse dans ce domaine avec plus de 75% de part de marché à son actif. Elle est secondée par les États-Unis qui, pour leur part, détiennent 19%. De son côté, l’Europe semble avoir du mal à s’imposer sur le marché. En effet, il n’accapare que 6% de ce dernier. Dans cette petite part européenne, les 60% sont détenus par le Royaume-Uni. En France, la finance alternative, un monopole bancaire, a récolté près de 1,4 milliard d’euros l’année dernière. Comparés aux précédents résultats, ces chiffres ont augmenté de 39%, toujours selon le rapport KPMG et FPF (Finance Participatif France). Pendant ce temps, en Allemagne, la Deustche Banck annonce la suppression de 18 000 postes.