Le Congrès mondial de la Bio 2021 : compte-rendu et perspectives

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Le Congrès mondial de la Bio 2021 : compte-rendu et perspectives / iStock.com - suken
Le Congrès mondial de la Bio 2021 : compte-rendu et perspectives / iStock.com - suken

Nos habitudes de consommation alimentaire ont un impact direct sur la dégradation de l’environnement. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, il est impératif de dédier tout un pan stratégique au renforcement de l’agriculture biologique. Cette pratique est la garantie d’une production et d’une consommation alimentaire durable et plus responsable. Dans l’optique d’échanger des idées inspirantes sur le sujet, le Congrès mondial de la Bio réunit tous les trois ans l'ensemble des acteurs du secteur agricole, de l'écologie et de la biologie.

L’édition 2021 de l’Organic World Congress, organisée par l’Ifoam, a rassemblé dans la ville de Rennes près de 2 500 participants issus des quatre coins du monde. Cependant, restrictions sanitaires oblige, certains représentants n’ont pu y assister que virtuellement. Du 6 au 10 septembre 2021, des débats sur l’importance de l’agriculture bio dans une société résiliente ont fusé. Des points essentiels à la mise en place de solutions concrètes et durables ont notamment été abordés.

Faire passer l’agriculture biologique à la vitesse supérieure

Dans l’attente de la COP26, sommet mondial pour l’environnement, les acteurs de la bioagriculture se sont regroupés dans le cadre du Congrès mondial de la Bio. Cette manifestation, centrée sur l’importance de la bio dans la résolution de la crise écologique, a permis aux participants d’apprécier la place et l’évolution de la bioagriculture en Europe et au niveau mondial. Il en a été conclu que malgré des engagements de plus en plus prononcés, ce mode de production demeure une minorité. Globalement, ce dernier ne correspondait qu’à 1,5% des surfaces cultivées en 2019, ce qui est loin de suffire. Les acteurs du congrès ont ainsi montré leur détermination à accélérer l’expansion de la bioagriculture pour le bien de tous.

Le développement de l’agriculture bio, un grand défi à relever

Le soudain engouement autour des fermes urbaines dans les grandes villes reflète la volonté des citoyens d’adopter une alimentation bio. Cependant, pour l’heure, la production n’est pas conséquente. L’Institut national de recherche pour l’agriculture et l’alimentation (Inrae) met en évidence les défis que représente le développement de cette méthode agricole. Des contraintes techniques liées à la fertilisation bio et la quantité de fumiers disponibles, qui ne tarderont pas à manquer si la bioagriculture s’étend, sont notamment pointées du doigt. Toutefois, des études et recherches sont déjà menées sur le sujet. Certaines, dont les études Afterres, planchent sur la diminution de la consommation mondiale de viande et du gaspillage alimentaire pour permettre une expansion massive de l’agriculture bio.

Un changement politique nécessaire

L'un des obstacles majeurs à la conversion bio du secteur agroalimentaire, une des solutions pour protéger la biodiversité, réside dans les stratégies politiques peu stimulantes. En effet, pour amener les agriculteurs à adopter une approche bio dans leur production, il est important de leur montrer que la méthode est économiquement avantageuse en plus d’être pérenne. Il appartient en grande partie aux États de les motiver en prodiguant des aides adaptées et à la hauteur des enjeux écologiques que les bioagriculteurs aident à résoudre.