Le slow tourisme, un tourisme plus durable ?

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Le slow tourisme, un tourisme plus durable ? / iStock.com - GibsonPictures
Le slow tourisme, un tourisme plus durable ? / iStock.com - GibsonPictures

L’éveil des consciences pousse le monde à être plus respectueux de l’environnement. Cette disposition à vivre autrement se reflète tant dans la manière de se nourrir qu’au niveau des déplacements et des voyages. Ces derniers temps, un concept en particulier s’impose dans ce domaine : le slow tourisme, ou tourisme lent, une approche du voyage centrée sur la proximité. Cette manière de voyager, apparue il y a de cela une vingtaine d’années, fait écho au besoin de découvrir la nature autrement.

Les déplacements en avion et en voiture sont parmi les premiers responsables des émissions de gaz carbonique. Cette constatation pousse l’Homme à explorer de nouvelles possibilités en termes de voyage. Résultat : le slow tourisme, longtemps éclipsé par le tourisme frénétique, prend place sur le devant de la scène. Ce concept, qui privilégie des modes de transport écologiques et des destinations locales, s’inscrit dans une démarche plus durable. Décryptage.

Vivre et savourer le moment présent

Les concepts “slow” sont au centre de toutes les tendances actuelles. Après le slow food, une nouvelle façon de se nourrir sans faire du mal à la planète, place au slow tourisme, une manière de savourer pleinement les déplacements touristiques. Concrètement, le slow tourisme est le parfait opposé de tout ce qui a été fait jusqu’alors en matière de voyage. Entre les plannings ultra-chargés, les photos pour Instagram, les bus et les avions à rattraper pour atteindre à temps la prochaine destination, les touristes ont rarement le temps de se poser et d’apprécier le paysage qui les entoure. Tel est d’ailleurs l’intérêt du slow tourisme, bannir les programmes stricts et contre-la-montre pour profiter, à la place, du moment présent, loin de la frénésie urbaine.

Slow tourisme : place à la déconnexion et à la proximité

À bien y penser, l’approche traditionnelle du voyage n’est pas vraiment ce qui pourrait être considéré comme relaxant. Cependant, le slow tourisme est là pour changer la donne. En adoptant ce concept, les touristes font le choix de la sérénité et de la redécouverte d’un décor loin des distractions digitales. En d’autres termes, il donne l’occasion de s’adonner à un digital détox réussi et de se reconnecter à la nature sans se soucier du temps qui file. Vivre pleinement l’instant présent, tel est le mot d’ordre du tourisme lent. Non seulement cette approche veut du bien aux voyageurs, mais elle contribue également au développement de l’économie locale à travers un tourisme plus responsable.

Les moyens de déplacement écolo au centre du slow tourisme

Avant d’être un concept touristique, le tourisme lent est un mouvement écologique qui promeut le recours à des modes de transports moins polluants. En adoptant cette approche, une panoplie de possibilités s’offre aux touristes qui souhaitent vivre pleinement l’expérience du slow tourisme :

  • Prendre le train ;
  • Se déplacer en vélo ;
  • Emprunter les voies navigables en canoë, en paddle ou à bord d’une péniche ;
  • Partir en randonnée.

Vu sous cet angle, la France est le pays du tourisme lent par excellence. L’Hexagone propose en effet à ses visiteurs de nombreux sites naturels, et divers moyens de se déplacer au gré de ses voies navigables et de ses voies ferrées à découvrir avec le slow train.