Les femmes toujours moins payées que les hommes

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Les femmes toujours moins payées que les hommes / Istock.com - CalypsoArt
Les femmes toujours moins payées que les hommes / Istock.com - CalypsoArt

Le genre masculin a toujours été placé sur un piédestal dans bien des domaines comparés à son homologue féminin. Des années durant, l’inégalité entre hommes et femmes a sévit au sein de la société. Si la situation semble avoir évolué d’un point de vue général, une analyse approfondie démontre le contraire. Cette disparité se ressent surtout dans le milieu professionnel où les femmes s’avèrent toujours moins bien payées que les hommes.

Le genre demeure un critère déterminant dans la qualité de la rémunération. Les femmes et mères de famille, en dépit de la lutte acharnée pour l’égalité professionnelle, continuent à être réduites à un genre plutôt que d’être reconnues pour leur valeur. Selon Les Glorieuses, une newsletter qui prône le féminisme, l’écart salarial est tel que, symboliquement, les femmes françaises travaillent gratuitement depuis ce 5 novembre à 16h47. Décryptage.

L’écart entre hommes et femmes en chiffres

D’une façon générale, l’inégalité professionnelle se ressent surtout au niveau de l’écart salarial observé malgré la loi sur la féminisation des entreprises. Les hommes ont toujours été, et sont toujours, mieux rémunérés que les femmes, malgré les diplômes similaires en leur possession. D’après les études d’Eurostat, la moyenne du salaire des femmes est de 15,4% inférieure à celle des hommes, tous domaines confondus. Si l’expansion du mouvement féministe devait logiquement faire bouger les choses, force est de constater que la situation stagne terriblement. En effet, cet écart était évalué à 15,6% il y a 10 ans, soit une diminution d’à peine 0,2%.

Une lutte pour l’égalité professionnelle

Face à cette injustice flagrante, l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice de la lettre d’information Les Glorieuses, a décidé de prendre des mesures pour secouer le système. Ainsi, en 2015, elle a instauré le mouvement #5novembre16h47. “Cette date a été calculée en prenant le chiffre des inégalités de salaire d’Eurostat”, confie-t-elle. Le jour et l’heure indiquent le début de la période durant laquelle, d’un point de vue symbolique, les femmes ne sont plus rémunérées. Selon les estimations, à cause de l’écart salarial, elles travailleraient gratuitement jusqu’au 31 décembre, même dans les métiers les mieux rémunérés en 2019. Cette année encore, comme aucune évolution n’a été observée, la date du 5 novembre à 16h47 a marqué le début de cette période non rémunérée.

Vers la fin de la discrimination du genre

Ce mouvement lancé en France par Glorieuse, a pour but de sensibiliser la population, mais surtout le gouvernement. En effet, il est attendu de ce dernier qu’il prenne certaines mesures. En premier lieu, le mouvement #5novembre16h47 demande au gouvernement la mise en place d’un certificat d’égalité salariale au sein des entreprises. En effet, ce document devrait pouvoir attester, preuve à l’appui, que les employés, tous genres confondus, sont payés justement. En outre, le mouvement exige également des entreprises la transparence des salaires. Enfin, un allongement du congé de paternité pour qu’il égale celui de la maternité devrait être instauré, car l’inégalité n’est pas que salariale. La newsletter a avancé toutes ces propositions dans une pétition diffusée le 5 novembre dernier.