D’après des chercheurs de l’université de Berge (Norvège), “trop faire le ménage tue” ! Cette activité favoriserait la diminution de la fonction pulmonaire ainsi que l’obstruction des voies respiratoires en raison des produits chimiques utilisés. Touchant surtout les femmes de ménage, ce phénomène provoque autant de dégâts qu’un paquet de cigarettes par jour !
Selon une étude publiée récemment, faire le ménage régulièrement serait nocif pour la santé. En effet, nombre de femmes utilisant fréquemment des produits chimiques ménagers ont vu leur fonction pulmonaire diminuer. Le problème est plus grave chez les professionnels du nettoyage et s’assimile aux ravages du tabagisme. Pourtant, il est souvent possible de se passer de ces produits.
Condition de l’observation
“Trop faire le ménage tue !”. Comme dans les campagnes antitabac, ce petit slogan résume également les résultats d’une récente étude menée à l’université de Bergen (Norvège) et publiée dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. En somme, faire le ménage de manière régulière, dans le cadre personnel ou professionnel, serait dangereux pour la santé. Ce phénomène est essentiellement dû à une exposition prolongée aux produits chimiques ménagers. Le sujet risquerait sur le long terme de voir sa fonction pulmonaire diminuer et ses voies respiratoires s’obstruer.
Au cours de cette étude, les chercheurs norvégiens ont observé la santé respiratoire de 6 230 personnes (3 298 femmes et 2 932 hommes) pendant 20 ans. Chaque participant a donné des informations sur son rituel de nettoyage et sa fréquence. Ainsi, 85,1% des femmes ont déclaré faire le ménage régulièrement contre 46,5% d’hommes. Par ailleurs, 296 femmes réalisent cette activité de manière professionnelle contre 57 hommes.
Aux termes de l’observation, les sujets se servant de produits chimiques pour le nettoyage ont vu leur capacité respiratoire diminuer de manière significative. De plus, les femmes, notamment les femmes de ménage, sont les plus touchées. Les produits ménagers bio pourraient être alors la solution pour préserver sa santé.
Aussi nocifs que la cigarette
Par an, le “volume expiratoire maximal par seconde” ou VEMS a baissé de 3,6ml plus vite chez les femmes nettoyant régulièrement leur maison et 3,9ml plus rapidement chez les femmes de ménage. D’autre part, la capacité vitale forcée ou CVF (soit le volume d’air maximal qu’un individu peut expirer de force) a chuté de 4,3ml par an chez les femmes faisant le ménage dans leur foyer contre 7,1ml chez les professionnelles du nettoyage.
Concrètement, cette diminution de la fonction pulmonaire des femmes de ménage équivaut à celle d’un fumeur consommant un paquet par jour pendant 20 ans. Les problèmes d’asthme sont également plus courants chez les femmes nettoyant à titre personnel (12,3%) ou de manière professionnelle (13,7%) que chez les personnes n’utilisant pas de produits chimiques ménagers (9,6%).