Les mères gagnent moins bien leur vie que les femmes sans enfant

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D’après une enquête menée par le Centre d’études de l’emploi, les mères de familles percevraient un salaire moindre que les femmes sans enfant, dans le privé. Un écart qui s’expliquerait toutefois notamment par un temps de travail plus limité réalisé par les mères.

À en croire une étude réalisée par le Centre d’études de l’emploi (cee), qui s’est appuyé sur les données de l’enquête Familles et employeurs menée par l’Ined et l’Insee en 2004-2005, les mères toucheraient des salaires mensuels moins importants que les femmes sans enfant dans le privé. Une disparité qui découlerait cependant du nombre d’heures de travail plus faible accompli par les mères.

Dans le détail, l’enquête montre que dans le secteur privé, le salaire mensuel moyen des mères de deux enfants est plus faible de 12 %, comparé à celui des femmes sans enfant, tandis que celui-ci est inférieur de 6 % dans le public. Pour expliquer le phénomène, il est nécessaire de prendre en compte les interruptions de carrière, courantes lorsque les mères décident de s’occuper en priorité de leurs enfants. Pénalisantes, ces interruptions sont plus répandues dans le privé. Ainsi, 22 % des mères arrêtent leur activité professionnelle dans le privé à la naissance de leur enfant, contre 14 % dans le public. Un pourcentage qui monte à 45 % à la naissance du troisième, contre 33 % au sein du public.

Pourquoi les mères s’interrompent-elles moins, dans le public ?

Dans le public, les mères stoppent moins leur activité professionnelle dans la mesure où elles ont plus de latitude pour aménager leur temps de travail. Par exemple, passer à un temps partiel sous prétexte de la naissance d’un enfant se fait de manière automatique. En outre, dans le cas de la naissance d’un second enfant, une femme sur cinq opte pour un temps partiel dans le public, tandis qu’une sur dix seulement en bénéficie dans le privé.

Sources : cee-recherche, lci