Mutations, génome et cycles : mais qu'est-ce qu'un variant ?

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Mutations, génome et cycles : mais qu'est-ce qu'un variant ? / iStock.com - Gilnature
Mutations, génome et cycles : mais qu'est-ce qu'un variant ? / iStock.com - Gilnature

Alors que le monde entame sa troisième année sous le signe du Covid-19, le virus continue de se propager. Cette virulence en facilite d’ailleurs la diversification, d’où l’apparition de nouveaux variants. Ce terme a été repris maintes fois au cours des deux dernières années, sans que la majorité ne sache forcément de quoi il en retourne.

Un virus est un condensé de génomes et de protéines. En sa qualité de virus, le SARS-Cov-2, agent du Covid-19, se réplique. Dans le processus, d’autres formes du virus voient le jour, dont, très récemment, un nouveau variant Omicron. Une question se pose alors du côté de la population : qu’est-ce qu’un variant ? Zoom sur les détails.

Définition d’un variant viral

Le variant d’un virus est défini, par la virologie, comme étant la nouvelle « espèce » de cet organisme microscopique. Il naît d’une mutation survenue au cours du processus de réplication du génome viral. Contrairement aux êtres vivants, tels que les plantes qui se multiplient par semis ou par bouture, les virus se répliquent en infectant les cellules de son hôte. Dans ce processus de réplication, une mutation peut survenir en nombre à l’échelle du génome viral. Il en résulte des formes dérivées du virus initial : les variants. Selon leurs comportements, les variants peuvent être considérés, ou non, comme une évolution du virus. En effet, certains variants viraux sont neutres et n’ont pas d’incidence particulière sur le cycle de vie de l’agent pathogène. D’autres, plus préoccupants, se révèlent délétères et peuvent accroître la transmissibilité du virus, voire même créer de nouveaux symptômes et renforcer sa résistance aux traitements.

Réplication et mutation, la formation de nouveaux variants

Dans son cycle de vie, un virus est amené à évoluer. Plus sa propagation est importante, plus l’agent pathogène est à même de se diversifier, et plus les risques de voir apparaître des variants préoccupants s’accroissent. La mutation génomique, un phénomène naturel, est à l’origine de cette diversification. Pour faire simple, elle consiste en une modification conséquente de l’ARN viral lors de la réplication intracellulaire des acides aminés qui le composent. Plusieurs cas de mutation sont possibles, de la délétion (suppression) au remplacement d’un acide aminé, en passant par l’insertion d’une nouvelle information. Ces mutations, relevant donc d’une simple erreur de copie des composants de l’ARN viral, sont d’autant plus nombreuses et inévitables lors d’une pandémie qui a plongé toute la planète en période de quarantaine.

Les différents types de variants possibles

Les possibilités d’apparition de nouveaux variants viraux sont nombreuses dans le cas où le virus se répand à grande échelle et infecte un nombre croissant de personnes. Selon les mutations qui surviennent, différents types de variants peuvent en résulter :

  • Des variants d’intérêt, capables d’induire une réponse immunitaire différente de la version classique, de changer le diagnostic ou de rendre le virus plus contagieux ;
  • Des variants préoccupants, délétères pour la santé, résistants aux traitements et aux vaccins du virus initial et accusant d’une transmissibilité accrue ;
  • Des variants à haut risque, d’autant plus réfractaires aux contre-mesures médicales que les variants préoccupants.