Nanoparticules : l'UFC que Choisir porte plainte contre des industriels

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Nanoparticules : l'UFC que Choisir porte plainte contre des industriels / iStock.com - Rost-9D
Nanoparticules : l'UFC que Choisir porte plainte contre des industriels / iStock.com - Rost-9D

Après avoir mené des tests en laboratoire, UFC-Que Choisir a découvert la présence de nanoparticules non signalées dans de nombreux produits alimentaires et cosmétiques. Pourtant, la réglementation européenne oblige tous les fabricants à la mentionner sur l’emballage. L’association a ainsi décidé de porter plainte contre des industriels.

Les nanoparticules inquiètent le grand public en raison de la méconnaissance de ces éléments et des incertitudes sur leur impact sanitaire. Dans le doute, les fabricants sont tenus de signaler sur leur emballage la présence de ces éléments. Pourtant, selon UFC-Que Choisir, seuls 3 produits sur 16 respectent la législation européenne en la matière. L’association a ainsi déposé neuf plaintes contre des industriels.

UFC-Que Choisir réagit

Le 23 janvier 2018, l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé son intention de déposer plainte contre plusieurs fabricants de produits cosmétiques et alimentaires. En effet, ces derniers n’ont pas respecté l’obligation légale de signaler la présence de nanoparticules sur leur emballage. Une autre association, 60 Millions de Consommateurs, a déjà émis ses inquiétudes à ce sujet en août 2017. Toutefois, cette fois-ci, UFC-Que Choisir présente des preuves à l’appui, les résultats de nombreux tests en laboratoire.

En Europe, le terme nanomatériau englobe tout matériau naturel ou fabriqué (de manière fortuite ou intentionnellement) dont au moins la moitié des particules ont des dimensions externes mesurant entre 1 et 100nm (nanomètre : un milliardième du mètre étalon). Les nanoparticules présentent des propriétés différentes selon leur usage, leur composition et leur structure. Leurs effets sur l’organisme sont encore inconnus en raison de leur taille. Pour l’INRS, “chaque nanomatériau possède un profil toxicologique qui lui est propre”. En d’autres termes, ils sont tous potentiellement dangereux jusqu’à preuve du contraire. De plus, certaines recherches suggèrent que ces éléments pourraient provoquer des problèmes inflammatoires, neurologiques ou respiratoires.

Règlementation sur les nanoparticules

Selon la législation européenne (1169/2001/CE) en vigueur depuis décembre 2014, les fabricants doivent indiquer clairement dans la liste des composants de tous leurs produits “tous les ingrédients qui se présentent sous forme de nanomatériaux manufacturés”. Sur l’emballage, ils doivent notamment être suivis du terme “nano” mis entre crochets.

Pourtant, selon des analyses effectuées par la DGCCRF et communiquées par le ministère de l'Économie début 2018, seulement 1 produit sur 114 respecte cette règlementation et mentionne la présence de nanoparticules sur son étiquetage. En somme, les associations de défense des consommateurs ont encore du pain sur la planche…

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