Nomophobie : cette peur d'être séparé de son portable

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Nomophobie : cette peur d'être séparé de son portable / pixabay.com - JESHOOTS-com
Nomophobie : cette peur d'être séparé de son portable / pixabay.com - JESHOOTS-com

Inscrit à l’encre indélébile dans l’histoire du quotidien de la société moderne, le smartphone occupe, depuis ses débuts, le rôle de compagnon incontournable. Présent dans littéralement toutes les poches, ce petit gadget utilitaire nous simplifie la vie par sa multifonctionnalité. Cependant, son usage excessif et incontrôlé peut éventuellement aboutir à une addiction handicapante qui, à son tour, crée une névrose désormais courante : la nomophobie.

La peur panique de se retrouver sans son portable à portée de main est aujourd’hui une condition répandue. Les smartphones sont devenus indispensables au point où certains de leurs usagers ne peuvent tout bonnement plus s’en passer. Les signes de ce trouble se manifestent de différentes façons. Tour d’horizon des détails.

La nomophobie ou “no mobile phobia”, c’est quoi ?

La liste des phobies s’est enrichie avec l’avènement de l’ère numérique. Elle a notamment donné naissance à la nomophobie. Tout comme l’ombrophobie ou la peur de la pluie, la nomophobie est une névrose psychologique déclenchée par l’absence de son smartphone ou l’impossibilité de l’utiliser sur le moment. Le terme en lui-même est une contraction de “no mobile phone phobia”. Cette angoisse caractéristique liée à l’idée de ne pas pouvoir se servir de son smartphone, soit par oubli, soit par l’absence d’une couverture réseau, a été observée pour la première fois en 2008. Cependant, l’évolution de la technologie et, parallèlement, la production de modèles de smartphones plus sophistiqués n’ont fait qu’aggraver ce nouveau mal générationnel.

Les symptômes indicateurs de la nomophobie

Aussi addictif soit-il, tous les usagers de smartphone n’ont pas forcément le même rapport vis-à-vis de leur petit compagnon à l’écran tactile. Si certains gèrent mieux leur temps d’écran, d’autres, notamment les ados et les jeunes cadres, ont davantage tendance à se laisser aller. Ces derniers sont, de ce fait, plus enclins à développer la peur de ne pas pouvoir utiliser leur portable. Plusieurs signes manifestes permettent d’identifier l’évolution de la phobie :

  • Une addiction flagrante à son smartphone : peu importe le lieu ou le moment, le nomophobe aura ses yeux rivés sur son écran. La tech neck, maladie physique liée aux nouvelles technologies, résulte de ce genre de pratique ;
  • Une consultation compulsive de ses notifications, accompagnée du besoin irrépressible de répondre dans l’instant à tous les messages et mails qu’il reçoit ;
  • L’apparition d’une peur panique, d’un sentiment de vide intérieur, lorsque le smartphone est hors de portée ou hors service.

Les traitements possibles contre la nomophobie

Condition psychologique handicapante oblige, la nomophobie est un mal dont il est tout à fait possible de guérir. Comme elle résulte d’une perte de contrôle sur l’usage de son smartphone, le patient peut, dans un premier temps, tenter de la rétablir en limitant son temps d’écran. Activer le mode “Ne pas déranger” du smartphone pour mettre toutes les notifications en sourdine peut également servir dans cette démarche de désensibilisation. Néanmoins, dans les cas d’addiction aggravée, l’intervention d’un psychologue peut se révéler nécessaire pour en venir à bout. Enfin, il existe des programmes de digital détox parfaitement adaptés à cette situation.