Y a-t-il un pilote dans le bus lyonnais ?

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Y a-t-il un pilote dans le bus lyonnais ?
Y a-t-il un pilote dans le bus lyonnais ?

Le grand concours des villes intelligentes ne s'affaiblit pas. Alors que la voiture autonome risquait d'être rangée au rang de fantasmes irréels d'un demain automatique, Lyon marque un point. Dans le cadre du projet Lyon City Design 2013, la ville met en circulation la toute première navette sans chauffeur. Navia, créée par la société Française Induct, sillonne Lyon jusqu'au 17 mars avant de s'étendre à d'autres villes.

Avant d'être d'une technologie remarquable, ce mini bus est design. Loin du vieil autocar aux sièges durs comme du bois, disposés deux-par deux les uns derrière les autres, Navia se présente comme un petit salon privé. Orné de sièges  moelleux disposés en U, prendre le bus risque de redevenir un plaisir. Ne pouvant accueillir qu'un maximum de 8 passagers, une ambiance chaleureuse et conviviale dû au petit comité se crée immédiatement.

A la différence des tramways, sans chauffeur non plus, Navia n'est pas relié à un système aérien pour l'alimenter et n'est pas guidé par des rails. Il est tout à fait libre, monté sur pneus et s'oriente seul. Son système est pourvu d'un GPS interactif, ainsi que de la technologie des voitures autonomes (radars et autres détecteurs de présence), bridée afin que la vitesse stagne en dessous de 20km/h. Encore en phase de test, la navette ne circule pour l'instant que sur une grande artère piétonne, l'avenue de la République, et son parcours prend fin place Bellecour.

Navia en circulation

Un véhicule silencieux et autonome

En circulant au milieu de cette rue très fréquentée, le comportement de cette petite navette peut être étudié en conditions réelles. Son système de perception d'obstacle couvre un angle de 360° et réagit en un dixième de seconde. N'étant pas conçue pour forcer le passage, elle s'arrête lorsque son chemin est bloqué. Aussi, sa présence dans la rue piétonne pousse les passants à la repérer et les oblige à y faire attention : silencieuse, elle ne démarre que lorsque la route est parfaitement libre et ne présente plus de danger. Afin de ne pas polluer davantage, elle fonctionne à l'électricité, s'inscrivant parfaitement dans le projet "véhicule de demain". Non destinée à remplacer les transports en communs existants, Navia apparait comme un complément efficace.

Sa vitesse réduite, sa sensibilité face à l'obstacle et son coût important (170 000€) apparaissent comme des critères de poids quant au choix de son itinéraire. Prévu plutôt pour des grands espaces pas trop encombrés, ce bus "est dédié aux derniers kilomètres à partir d’une gare, aux centres villes piétonniers, aux campus universitaires, etc." explique la société Induct sur son site. Son comportement, entre silence, conduite calme et absence de pollution, fait de Navia la navette idéale pour transporter des malades ou parcourir des hôpitaux.

Selon la gazette informatique lyonnaise Lyon- capitale.fr, Google, premier créateur de la voiture autonome avec sa Google Car, s'intéresserait tout de même à ce petit bus intelligent.