Certains parents n’hésitent pas à poster des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Si cette pratique désignée outre-Manche par le néologisme “sharenting” permet de partager son bonheur avec ses proches, elle n’est pourtant pas sans danger.
De nombreux parents trop fiers de leurs enfants partagent sur Facebook des photos de vacances ou d’évènements les mettant en scène. Si cet acte parait anodin, la gendarmerie tire la sonnette d’alarme en raison de ses dangers.
Un non-respect de la vie privée
D’après Éric Delcroix, spécialiste des réseaux sociaux, dans quelques années, certains enfants pourraient attaquer leurs parents au nom du droit à l’image. En effet, le Code pénal prévoit une peine d’un an de prison assortie d’une amende de 45 000 euros pour toute publication d’images d’une personne sans son consentement. En outre, le Code civil stipule clairement dans son article 9 que tout individu a droit à une vie privée. Selon le spécialiste, les photos publiées pourraient faire l’objet de moqueries à l’école et nuire au bien-être des enfants.
Des dangers potentiels
En 2015, face à la popularité grandissante du Motherhood challenge consistant à inviter les mères à partager des photos de leurs plus beaux moments avec leurs enfants, la gendarmerie nationale a dû intervenir. Elle a notamment rappelé sur sa page Facebook que la publication de photos d’enfants comporte des risques. La gendarmerie a également mis en garde les parents sur la nécessité de préserver la vie privée des enfants et leurs images. Le plus grand risque serait que des prédateurs sexuels puissent y accéder librement. Des publicitaires pourraient aussi utiliser les photos pour promouvoir leurs produits.
Des règles de prudence à prendre en compte
Face aux dangers encourus suite à la publication de photos d’enfants, Mark Zuckerberg lui-même rappelle quelques règles essentielles. Il déclare par exemple que les images relevant de la vie privée ne doivent pas être divulguées sur le réseau social. D’autres recommandations sont formulées dans le guide de démarrage adressé aux parents, dont les enfants viennent d’ouvrir un compte sur Facebook. Par ailleurs, des réseaux sociaux pour les jeunes enfants existent aujourd'hui.