La preuve par les chiffres qu'en 2014, l'été a été vraiment pourri…

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Cette année, nombre de vacanciers ont le teint moins hâlé que les étés précédents. Et pour cause : alors que le mois de juillet n'avait pas vraiment battu de record, ni en matière d'ensoleillement, ni en chaleur, le mois d'août a dans certains endroits de la France essuyé l'équivalent de deux mois de pluie en l'espace de seulement 15 jours. Comment expliquer un tel phénomène ?

Si le mois de juillet s'était avéré exceptionnellement pluvieux, battant même le record de 1950, la première quinzaine d'août n'a malheureusement pas permis de relever le niveau. Pire : plus du tiers nord-ouest de l'Hexagone a essuyé en une quinzaine de jours la pluie d'un mois d'août entier. Sont notamment concernés par ce cas de figure les régions Centre, Poitou-Charentes, Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Du côté de la Vendée jusqu'aux collines normandes, les précipitations ont même dépassé en deux semaines ce qui est d'habitude prévu sur deux mois.

Une pluviométrie record sur presque toute la France

Du 1er au 15 août, les records de précipitation ont déjà été pulvérisés, selon les météorologues. À titre d'exemple, Saint-Nazaire a reçu 80 millimètres de pluie, contre 35 pour un mois d'août normal. Du jamais-vu depuis la mise en place des mesures en 1957. Même constat au Cap de la Hève, en Seine-Maritime, où le record de 1946 a été dépassé avec 109 millimètres de pluie enregistrés en quinze jours, contre 57 en temps normal. De même, la ville de Quimper a enregistré 95 millimètres de pluie, contre 65 habituellement. Si l'on ne parle pas de record à Paris, où 86 millimètres sont tombés contre 53 pour un mois d'août normal, il s'agit pour la capitale du 3ème plus mauvais début d'août, juste derrière les années 2007 et 1951.

Ensoleillement déficitaire, mercure en dessous des normales…

Et pour ne rien arranger au tableau, l'ensoleillement a enregistré un déficit de 10 à 40 %, comparé aux normales de saison. Reste cependant des cas à part, à l'instar de la région PACA et de la Corse, où le soleil a été plus présent que d'habitude. Il n'empêche : les relevés de température n'ont pas atteint les normales de saison. Le mois d'août, plus frais que le mois de juillet, accuse par exemple un retrait d'un degré en moyenne par rapport à d'habitude.

Pourquoi ce mois d'août rime avec novembre en 2014

Décevante, la météo s'explique par un phénomène d'anticyclones et de zones dépressionnaires. Un phénomène durable provoqué par le système dépressionnaire stagnant sur la mer du Nord et la Scandinavie, qui entraîne des arrivées d'air frais et humide issues de l'Atlantique Nord, et des averses.

Vers une accalmie pour la fin du mois d'août ?

D'après Météo France, cette situation ne devrait pas vraiment s'arranger dans les semaines à venir. Cependant, les températures pourraient remonter à compter du 23 août et atteindre les normales de saison, surtout dans le sud de l'Hexagone. Mais les éclaircies devraient se faire aussi rares dans la partie nord du pays.

Sources : meteofrance, lci, boursorama