Vacances : et s'il valait mieux s'assurer contre le mauvais temps, cet été ?

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Nous vous en parlions il y a quelques semaines : certains météorologues considèrent d'un point de vue statistique que l'été hexagonal sera particulièrement pluvieux, cette année. Mais pour ne rien gâcher de vos vacances, saviez-vous qu'il était possible de s'assurer contre le mauvais temps ? Explications.

S'il est évidemment impossible de prédire avec certitude la météo et donc de garantir le beau temps, au moins a-t-on la possibilité de s'assurer d'être remboursé s'il n'est pas au rendez-vous. Or, s'il on en croit l'avis des experts de Météo Consult, cela pourrait bien être le cas. Aussi, n'est-il pas si absurde de souscrire une assurance dédiée. Baptisées "mauvais temps", "soleil" ou encore "beau temps", ces offres sont aujourd'hui encore relativement rares en France.

C'est le courtier d'assurance Aon, créateur du concept en 2009, qui a diffusé pour la première fois ce produit en France, via des clients tels que Pierre & Vacances, Marmara ou encore les campings Sunella. Résultat : le succès n'a fait que s'accroître au fil des ans. En 2012, pas moins de 30 000 contrats ont ainsi été souscrits, contre 20 000 en 2011.

Comment ça marche ?

Le concept de cette garantie est simple : l'assuré peut obtenir une compensation financière lorsque les vacances sont gâchées par le mauvais temps. L'on reçoit donc, si c'est le cas, un dédommagement de manière automatique, et ce sans avoir à en faire la demande, dès notre retour. À titre d'exemple, les clubs Belambra proposent pour un euro de plus, s'agissant de ses villages situés sur la côte atlantique, un remboursement de l'ordre de 200 euros par semaine de vacances en cas d'intempéries.

À noter toutefois qu'une semaine d'intempéries, pour être considérée comme telle, doit correspondre à trois jours de mauvais temps consécutifs, entre 8h et 18h, sur une semaine.

Faut-il se laisser tenter par ce type de formule ?

Pour répondre à cette question, il est crucial de savoir comment est calculé l'ensoleillement. En collaboration avec Metnext, une filiale du groupe Météo France, les assureurs sont parvenus à donner une définition du beau et du mauvais temps. Résultat : la plupart d'entre eux estiment qu'une journée est dite ensoleillée à partir de 2 heures d'ensoleillement d'une puissance de 120 w/m², entre 10h et 18h.

Autrement dit, une éclaircie de seulement deux heures sur une journée pluvieuse suffit à remettre en question le dédommagement prévu par l'assurance. Ce qui amène bon nombre d'observateurs à considérer ce dispositif comme un gadget, à l'instar de l'UFC Que Choisir. L'association de consommateurs juge par exemple peu avantageuse l'offre proposée par Pierre & Vacances, qui utilise des critères d'ensoleillement pour le moins restrictifs.

D'autre part, cette offre, proposée dans un pack multirisque à 69 euros, doit être acceptée et signée au plus tard sept jours après le départ. Ce qui exige donc une parfaite connaissance des prévisions météo. Quoiqu'il en soit, l'assurance "mauvais temps" peut être assimilée à une sorte de pari. Mais pour remporter ce dernier et ainsi récupérer l'indemnité forfaitaire, encore faudra-t-il au moins trois jours comportant seulement deux heures d'ensoleillement cumulées, sur une semaine.

Sources : Aon, Météo Consult, Metnext, Sunella