Le projet de réhabilitation de la petite ceinture ne fait pas l’unanimité

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La petite ceinture, cet ancien réseau ferroviaire qui fait le tour de Paris à l’intérieur des grands boulevards, va bientôt faire l’objet de travaux de réhabilitation. Le projet rendu par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) prévoit de retirer les rails en plusieurs endroits, notamment entre Gobelins (XIIIe) et le parc André Citroën (XVe) pour y aménager un espace vert destiné à la promenade.

Une association de riverains, l’Association pour la Sauvegarde de la Petite Ceinture de Paris et de son Réseau Ferré (ASPCRF), milite pour que la totalité du réseau ferré de la petite ceinture soit remis en service. L’argument principal est que le trafic est proche de la saturation sur les lignes actives sur les tronçons que le projet vise. Le T3, qui dessert aujourd’hui le sud de la capitale, transporte chaque jour 137 000 voyageurs, et la petite ceinture, qui passe non loin des boulevards maréchaux, pourrait soulager une partie de ce flux.

Le propriétaire des lieux, l’entreprise Réseau Ferré de France (RFF) est particulièrement endettée, ce qui fait craindre aux membres de l’association qu’une partie des terrains libérés par la réhabilitation ne soit vendus à des promoteurs immobiliers. L’ASPCRF dénonce « un projet sans vision d’ensemble, à courte vue et contraire à l’intérêt de tous les franciliens ».

La première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait de ce projet un axe de sa campagne pour les municipales de 2014, où elle sera candidate à la succession de Bertrand Delanoë. L’APUR présentera le projet définitif le 14 janvier 2013.