Santé : l’alcoolisme pourrait être causé par une altération génétique

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Santé : l’alcoolisme pourrait être causé par une altération génétique
Santé : l’alcoolisme pourrait être causé par une altération génétique

Si de nombreuses personnes estiment que l'on est responsable de sa consommation d'alcool, une récente étude américaine pourrait leur donner tort. En effet, selon cette dernière, un variant génétique serait à l'origine du besoin de boire. Explications.

États-Unis : une nouvelle étude sur l'alcoolisme

Ce sont les chercheurs du Texas Southwestern Medical Center (Dallas) qui ont mené une nouvelle étude dédiée à l'alcoolisme. Les conclusions de celle-ci permettent de mettre en avant le rôle d'un mécanisme physiologique qui favorisait l’alcoolisme.

D'autres études réalisées précédemment avaient déjà établi un lien entre les gênes et l'alcoolisme. Celle-ci pousse l'analyse encore plus loin.

Les profils de plus de 100 000 buveurs d'alcool (de légers à excessifs) ont ainsi été étudiés avec soin. En outre, ils ont été comparés à ceux de personnes ne buvant pas d'alcool.

Un gène responsable de l'alcoolisme ?

L'étude des chercheurs du Texas Southwestern Medical Center a permis de mettre en avant le possible rôle d'un gène en particulier. Nommé KLB, celui-ci code une certaine protéine qui lui est associée et qui s'appelle beta-Klotho.

Cette fameuse protéine est l’un des constituants d’un récepteur du cerveau. Récepteur que l'on connaît déjà pour son implication dans notre consommation de sucre. Désormais, on sait qu'il a aussi un rôle dans notre perception de la consommation d'alcool.

Comment ? Alors qu'il est supposé nous inciter à la modération, sa rencontre avec une autre protéine (FGF 21), expédiée par le foie, le fait agir différemment.

En résumé, si le gène KLB fonctionne bien, vous buvez avec modération. S'il fonctionne mal, votre cerveau analyse le message de façon incorrecte et vous pousse à boire avec excès.

Une piste pour comprendre l'alcoolisme et le soigner

Pour l'instant, des tests ont été réalisés sur des souris mais pas encore sur des êtres humains. Cependant, ces premiers essais confirment les résultats de l'étude des chercheurs du Texas Southwestern Medical Center de Dallas.

Cette étude s'avère être une piste très encourageante pour mieux comprendre et mieux traiter l'alcoolisme. Car, pour l'instant, les traitements qui existent n'ont qu'une efficacité relativement limitée.