Santé : un "vaccin" élimine les lymphomes chez les souris

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Santé : un "vaccin" élimine les lymphomes chez les souris / iStock.com - D-Keine

Dans le cadre de tests récents, une équipe de l’université de Stanford est parvenue à éliminer les cellules cancéreuses de souris atteintes de lymphome grâce à un “vaccin”. Il s’agit d’un cancer affectant le système lymphatique, un élément important du système immunitaire. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue américaine Science Translational Medecine.

Des scientifiques américains ont réalisé une avancée majeure dans le traitement du cancer. Ils ont notamment injecté des immunostimulants dans les tumeurs de souris atteintes par la maladie. Cette technique atypique a ainsi permis d’éliminer leur lymphome. Elle attire désormais l’attention des chercheurs du monde entier.

Immunothérapie efficace

À l’aide d’une  vaccination in situ, des chercheurs de l’université de Stanford sont parvenus à éradiquer le lymphome de souris atteintes par cette pathologie. La technique consiste à injecter directement le produit dans les tumeurs cancéreuses. Après de nombreux tests en laboratoire, la méthode s’est révélée efficace et encourage les scientifiques à envisager un traitement sur l’Homme dans un futur proche. Cette immunothérapie permettrait de réduire les recours à la chirurgie et limiterait les risques de rechute.

Selon un article publié dans la revue Science Translational Medecine, les scientifiques américains ont testé l’immunothérapie sur 90 souris. Le “vaccin” a permis d’éradiquer le cancer du système lymphatique chez 87 sujets. Les trois autres ont fait une rechute. Toutefois, elles ont été définitivement guéries après de nouvelles séries d’injections.

Des essais cliniques prévus sur l’Homme

La technique imaginée par les chercheurs de l’université de Stanford a permis d’éviter les problèmes souvent rencontrés par les scientifiques utilisant l’immunothérapie pour guérir le cancer. En effet, le système immunitaire et l’organisme en général ne parviennent pas à reconnaître les cellules cancéreuses comme des éléments dangereux.

Encouragés par leur succès en laboratoire, les scientifiques américains travaillent dorénavant sur un essai clinique sur les humains. Ils envisagent également d’étendre la technique au traitement des cancers de la peau, du sein et du côlon. Selon Ronald Levy, l’un des principaux auteurs de l’étude, il n’y a pas de limite au type de tumeurs pouvant être potentiellement traitées grâce à ce “vaccin”. Cependant, il faudra faire preuve de patience avant de dépasser la phase des tests et de bénéficier d’un véritable remède contre le cancer.