Bientôt, les femmes ayant suivi une chimiothérapie ou tout autre traitement contre le cancer pourront de nouveau tomber enceintes ! Cet exploit est possible grâce à la mise au point d'un ovaire artificiel par des chercheurs danois. Le point sur ce procédé inédit.
Avant que l'intelligence artificielle ne soit totalement efficace pour lutter contre le cancer, les femmes devront compter sur les ovaires artificiels pour continuer à procréer. Présentés au Congrès européen de médecine de la reproduction, ceux-ci constituent une importante avancée en matière de fertilité.
Une solution innovante
Imprimé en 3D, l'ovaire artificiel mis au point par des scientifiques danois est une véritable révolution. Après que le cancer ait été dépisté, possiblement par un test sanguin universel, il faut recourir à des traitements. Il faut savoir que si la chimiothérapie est un traitement efficace contre le cancer, ses rayons demeurent nocifs pour l'organisme. La gynécologue oncologue Nasrine Callet précise que de manière définitive ou réversible, certaines substances contenues dans les chimiothérapies impactent sur le fonctionnement normal des ovaires. Dans tous les cas, des problèmes d'ovulation apparaissent inévitablement. De plus, tout traitement contre le cancer, qu'il s'agisse de radiothérapie, de chimiothérapie ou d'hormonothérapie, altère la fertilité en créant un déséquilibre au niveau du système reproducteur. Avant la mise au point de cet ovaire artificiel, les solutions utilisées concernaient la congélation des embryons et des ovocytes. Malheureusement, ces techniques comportent beaucoup de failles et ne sont pas totalement assurées.
Ne vous réjouissez pas trop vite
Si cet ovaire synthétique pourrait être une solution sans risque pour la fertilité, il convient de ne pas se réjouir trop vite. Il ne s’agit que d'un premier pas, encourageant certes, mais d'autres recherches sont nécessaires. En effet, le rapport entre fertilité et cancer est plus complexe qu'il n'y paraît. Quoi qu'il en soit, évitez le travail de nuit car il favorise le cancer chez les femmes. L'autre avantage de cet ovaire synthétique est qu'il pourra servir également aux femmes touchées par la sclérose en plaques et les dérèglements hormonaux.
Plus de précisions
Les chercheurs à l'origine de cette invention stipulent qu'il ne s’agit pas à strictement parler d’un ovaire, mais plutôt de tissus pouvant remplir la fonction de procréation. Pour réaliser cet exploit, les médecins ont récupéré plus de 958 follicules auprès de 2 586 femmes. Après quelques modifications, ils les ont ensuite implantés chez des souris. Après trois semaines, ils ont observé que certains de ces follicules sont restés en vie et se sont même développés. Par ailleurs, les vaisseaux sanguins des animaux ont colonisé ces ovaires synthétiques pour les nourrir.