Traitements antipuces : attention à la santé des enfants !

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Traitements antipuces : attention à la santé des enfants ! / iStock.com - ArtMarie
Traitements antipuces : attention à la santé des enfants ! / iStock.com - ArtMarie

La marque Botanic a récemment retiré plusieurs produits du marché et invite ses clients à les rapporter le plus vite possible. Cette mesure concerne notamment Effipro, Effitix, Fiprokil et Frontline. Comme l’explique Libération, ils contiennent du fipronil et de la tétraméthrine, des substances neurotoxiques pouvant affecter le développement cérébral des enfants.

Selon un article paru dans Libération, certains traitements antipuces seraient potentiellement mortels pour les animaux de compagnie. De plus, ils présenteraient des risques non négligeables pour le développement cérébral des enfants. Ces produits contiennent en effet des organophosphorés, des agents neurotoxiques connus pour leur impact sur la santé.

Effet des produits neurotoxiques sur l’organisme

Reconnue comme un insecticide neurotoxique, la tétraméthrine fait partie de la famille des pyréthrinoïdes. D’après des travaux de l’INSERM, ces derniers sont associés à une baisse significative de la compréhension verbale, des performances cognitives et de la mémoire de travail des enfants âgés de 6 ans. Chez les plus petits, ils sont surtout absorbés par voie digestive et cutanée. Ces substances sont rapidement métabolisées par le foie et éliminées en partie par les urines sous forme de métabolites.

Le fipronil, pour sa part, est un neurotoxique particulièrement puissant et nocif par simple contact. Il est également considéré par l’agence américaine EPA (Environmental protection agency) comme un cancérigène potentiel. Par ailleurs, selon des travaux publiés dans le Journal of Alzheimer’s Disease en mars, cette substance provoquerait dans le cerveau des rats les altérations caractéristiques de la maladie l’Alzheimer.

Un problème survenant trop souvent

En 2012, l’ANMV (Agence nationale du médicament vétérinaire) a réussi à faire retirer du marché français des colliers antiparasitaires. Cette mesure concernait près de 76 produits sur les 110 colliers bénéficiant pourtant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Cette décision a été prise après une étude de l’ANSE “sur les risques potentiels en cas d'exposition chronique, sur le long terme, par voie cutanée chez l'utilisateur et plus particulièrement chez l'enfant”.

Un an après, plusieurs produits antiparasitaires destinés aux chiens étaient dans la ligne de mire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’organisme a fini par alerter le grand public sur la toxicité de la perméthrine, un insecticide réellement fatal pour les chats. Pourtant, depuis 2006, l’Agence a réalisé des campagnes de communication auprès des vétérinaires, des professionnels et des propriétaires d’animaux, afin de modifier les étiquetages des médicaments et de mettre en évidence la contre-indication concernant le chat. Selon CBS News, plus de 4 726 chiens et chats ont été empoisonnés par des produits antiparasitaires de 2009 à 2013 au Canada.