Un projet de ville flottante pour les réfugiés climatiques

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Un projet de ville flottante pour les réfugiés climatiques / iStock.com - Stefan Tomic
Un projet de ville flottante pour les réfugiés climatiques / iStock.com - Stefan Tomic

Baptisé Oceanix City, le projet de ville flottante qui semble tout droit sorti d’une science-fiction est réalisable avec un bon financement. L’idée de la startup Oceanix, aidée du cabinet d’architectes Bjarke Ingels Group, a été présentée par l’ONU lors d’une table ronde qui s’est tenue à New York le 3 avril dernier.

Face à la menace croissante du réchauffement climatique partout dans le monde, différentes solutions ont été envisagées. L’une d’elles, soutenue par l’ONU, consiste à construire des villes flottantes à la fois autosuffisantes et écologiques pouvant accueillir plus de 10 000 réfugiés climatiques. Zoom sur Oceanix City.

Une ville modulable pour affronter le réchauffement planétaire

Contrairement aux projets d’îles flottantes pour les milliardaires, Océanix City n’est pas un caprice. Il s’agit d’une solution sérieusement envisagée pour aider les 2,4 milliards de personnes sur les côtes à proximité desquelles des ouragans et cyclones se forment souvent. Pour étayer ce propos, la Banque mondiale rapporte qu’environ 140 millions de migrations forcées pourraient avoir lieu d’ici 2050 à cause des effets du réchauffement planétaire. C’est là qu’interviennent ces villes flottantes, un assemblage de plusieurs plateformes hexagonales pouvant supporter 300 habitants chacune que Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive de l’ONU-Habitat, reconnaît comme “faisant partie des solutions possibles contre la crise climatique”.

Une société riveraine écologique

L’architecte danois Bjarke Ingels, à l’origine de ce projet, a déjà démontré la faisabilité de ce concept à travers les habitations flottantes qu’il a construites à Copenhague. Cette fois-ci, son ambition est plus grande : créer une ville autosuffisante en énergie et en nourriture, capable de résister aux catastrophes naturelles. La ville flottante sera amarrée à des récifs résistants en “Biorock”, non loin des côtes. Toute la structure sera basée sur le développement durable. De ce fait, des matériaux durables tels que le bambou seront privilégiés dans la construction de bâtiments démontables. Les besoins en eau seront couverts par la récupération d’eau de pluie ou le dessalement de l’eau de mer. Les voitures seront bannies de la circulation sur les villes flottantes, remplacées par des vélos et des bateaux électriques. Quant aux déchets, des conduits pneumatiques les achemineront vers un centre de tri et de recyclage.

L’autonomie en nourriture et en énergie

Avec l’appui du “MIT Center for ocean engineering”, un système d’agriculture marine a été imaginé pour garantir l’autosuffisance d’Océanix City. Des fermes aquaponiques seront mises en place pour cultiver des algues et fertiliser les plantes ou encore des cages sous-marines pour élever des fruits de mer. En outre, une partie de la plateforme hexagonale de 20 000 m² accueillera une production de nourriture et d’électricité avec notamment des panneaux solaires pour soutenir le développement durable. La startup Oceanix, fondée par l’ancien ministre Marc Collins Chen, affirme d’ailleurs que ce projet est destiné aux populations à faible pouvoir d’achat dans les zones tropicales les plus exposées aux conséquences du réchauffement climatique, maintenant que la terre est proche du point de rupture.

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