Violences faites aux femmes : 3 conseils pour aider une victime

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Violences faites aux femmes : 3 conseils pour aider une femme victime de violences / iStock.com - valentinrussanov
Violences faites aux femmes : 3 conseils pour aider une femme victime de violences / iStock.com - valentinrussanov

Ce samedi 25 novembre 2017 est consacré à la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le 25 novembre – que l’on appelle aussi Orange Day – permet alors de sensibiliser tout un chacun sur les inégalités criantes et les violences physiques, sexuelles et psychiques que subissent les femmes du monde entier chaque jour.

En 2017, le thème de cette journée et des 15 qui suivront jusqu’au 10 décembre est « Ne laisser personne pour compte : mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ». Pour rappel, rien qu’en France, en 2014, 223 000 femmes avaient subi des violences physiques et/ou sexuelles. Et cette journée est plus que jamais d’actualité puisqu’au cours du dernier mois de nombreuses affaires de harcèlement ont été révélées.  L’occasion de rappeler que chacun peut agir à son niveau.

Le premier geste : attention et bienveillance

Une femme victime de violences ne parlera sans doute pas spontanément de ce qu’elle subit quotidiennement. En revanche, certains signes vous permettront d’identifier sa situation. Parmi ces signes, celui qui doit absolument vous alerter est l’isolement de la personne. Dès lors qu’il vous semble difficile de joindre votre proche ou qu’elle annule systématiquement les rendez-vous, par exemple, vous devez vous inquiéter. Car une femme victime de violences se retrouve bien souvent enfermée, comme anesthésiée : elle n’est plus elle-même.

Il faut alors amener doucement la femme à en parler. Pour cela, le meilleur moyen est de lui montrer que vous la comprenez, que vous ne la jugez pas. C’est un point extrêmement important puisque les victimes d’abus se sentent souvent coupables ; ce qu’elles subissent, elles croient le mériter. Il faut donc la déculpabiliser avant tout. Que l’auteur de ces violences (quelle qu’en soit la nature) soit leur conjoint, un proche, un collègue, elles n’ont pas à être tenues pour responsables de son comportement.

Pour encourager la personne à se libérer et à parler, vous pouvez ainsi lui demander ce qu’elle ferait si la situation était inversée, si c’était vous qui souffriez de telles violences. De cette manière, votre amie réalisera l’anormalité de cette emprise. Les choses pourront alors sans doute changer. Mais surtout ne lui dites pas ce qu’elle doit faire : elle doit pouvoir agir seule car son bourreau lui donne trop l’occasion de se sentir diminuée, lui ressasse sans cesse combien elle est nulle. Si vous commencez à lui dire que faire, elle ne regagnera pas la confiance en elle nécessaire pour s’en sortir.

L’accompagner dans son cheminement : l’importance de l’information

Outre cette attitude toujours bienveillante, vous pouvez également lui fournir l’information qui lui permettra de comprendre qu’elle n’est pas seule. C’est en effet l’un des nombreux symptômes de cette souffrance : la femme victime de violences croit souvent qu’elle est la seule à en subir. Il est primordial de lui montrer que tel n’est pas le cas et, bien plus, que d’autres femmes ont réussi à briser le silence et ce système. Or, lorsqu’il s’agit de violences conjugales notamment, les victimes peuvent ne pas avoir accès à Internet ou, du moins, pas librement. N’hésitez pas à lui montrer les pages d’associations qui aident à lutter contre de telles violences.

Non seulement ces pages lui indiqueront clairement qu’elle n’est pas seule mais elles lui donneront aussi les clés pour agir. Une fois de plus, il est important qu’elle se sache libre de ses décisions. Mais il ne faut pas oublier qu’elle aura aussi peur de prendre ces décisions, justement. Quitter le conjoint qui la bat, entamer une procédure contre son patron… Ces choix ne se font pas à la légère, encore moins pour une victime qui trouve toujours des excuses à son bourreau. C’est précisément cette difficulté que prennent en compte les sites internet des associations dédiées à cette cause. C’est donc la meilleure source d’informations pour accompagner votre proche dans son cheminement et sa sortie de l’emprise qu’exerce sur elle celui qui abuse d’elle.

Le recours à la loi et aux associations

Enfin, n’oubliez pas que vous non plus n’êtes pas seul ! Vous vous sentirez peut-être démuni face à la souffrance de votre proche. N’hésitez pas de votre côté à contacter des associations pour obtenir le soutien dont vous aurez besoin. Un numéro à retenir : 3919. C’est le numéro national pour ce genre de situations. C’est sur cette plateforme téléphonique que vous trouverez notamment conseils et réconfort pour accompagner au mieux votre amie.

Et lorsque l’état de votre proche vous semble trop préoccupant – que vous pensez qu’elle pourrait courir un grave danger –, vous devez bien entendu aller voir la police. Surtout ne vous sentez pas coupable d’entamer une procédure car le risque est trop important.